Des gommettes ? Non, des stickers virtuels !

Je ne sais pas si vous avez déjà acheté des gommettes pour le cabinet… moi oui, et elles sont extrêmement chères. Je le reconnais, j’ai payé environ 5€ pour un lot de gommettes toutes simples (des formes basiques : carré, rond, étoile, dans des coloris basiques également), et pour tout vous dire elles sont de vraiment de mauvaise qualité puisque je suis obligée de rajouter une pointe de colle pour qu’elles tiennent vraiment sur ma feuille de papier.

Heureusement, je viens de découvrir les applications de « stickers » virtuels. Il s’agit tout simplement d’un type d’applications qui propose des scènes pré-établies et différentes gommettes à insérer dans ces scènes.

Il existe de nombreuses applications fonctionnant sur ce principe. Ce que je vous suggère c’est de choisir en fonction des thèmes qui vous intéressent, ou en fonction des promotions du moment. Voici celles que j’utilise personnellement :

Les applications de l’éditeur Jajdo :

Buildo Secours (1,59€) (4 scènes : pompiers, hôpital, secours en mer et cambriolage/police)

Buildo Histoire (1,59€) (3 scènes : préhistoire/dinosaures, Moyen-Age, Vikings)

Buildo Musée (1,99€) (3 scènes : grenier, hall du musée, sous-sol du musée)

  • Les + : simple d’utilisation, dessins et thèmes amusants, garde en mémoire les réalisations d’une fois sur l’autre, scènes assez grandes et « circulaires » (imaginez votre fond de scène collé sur un tourniquet, en tournant toujours dans le même sens vous finissez par revenir à votre point de départ), possibilité de tourner, redimensionner ou déplacer les stickers
  • Les – : euh… l’incohérence historique (ex : mettre les dinosaures et les hommes préhistoriques dans la même scène), mais bon il y a aussi des fantômes, des sorcières et des monstres…

Animal Stickers par Mind Juice Media (0,99€)

Une jolie application faite de 8 scènes et proposant des stickers d’animaux et quelques autres « éléments naturels » (plantes, nuages, rochers).

  • Les + : appli très complète avec la possibilité de réaliser n’importe quelle action sur les stickers (rotation, modification de taille, déplacement à l’avant- ou à l’arrière-plan), possibilité d’annuler ou de refaire la dernière action.
  • Les – : plus complexe à utiliser avec des petits en raison de la taille des menus, nécessités d’aller chercher les stickers dans des sous-menus, interface en anglais.

Make a scene

Il existe plusieurs applications du même éditeur, je ne possède que celle intitulée « Make a scene – Farmyard » (gratuite).

  • Les + : les animaux et la scène de fond sont légèrement animés, on entend les bruits des animaux ainsi que leurs noms quand on les ajoute à la scène, les stickers changent de taille selon si on les place à l’avant ou au fond de la scène, l’application est gratuite.
  • Les – : peu de fonctionnalités, impossible de faire tourner les stickers ou de les redimensionner, appli disponible seulement en anglais contrairement à ce qui est annoncé sur l’AppStore, pas de menu pour désactiver le son (et donc les voix en anglais), il faut donc régler le son de l’iPad au minimum.

Comment je les utilise en rééducation ?

Avec des petits en rééducation de langage pour tout ce qui est du travail des termes de topologie : on peut par exemple créer une scène à l’avance avec des animaux cachés à l’arrière plan d’autres stickers et demander à l’enfant de les retrouver en suivant nos instructions. Ou encore lui demander de fabriquer une scène en suivant nos instructions, de nous dicter une scène…
Je rappelle au passage qu’avant le travail sur papier ou sur écran, les termes de topologie nécessitent un travail en 3D (avec des vrais objets cachés dans votre bureau par exemple).

Avec des plus grands en rééducation du langage : je leur demande de créer une scène sans me la montrer, puis je la transfère sur l’ordinateur. Ils ont ensuite cette même scène devant les yeux (à l’écran de l’ordi) quand moi je récupère l’iPad. A eux de me guider, sans voir ce que je fais, pour que je puisse reproduire la même scène. Selon l’âge et mes objectifs je leur demande de me donner les instructions à l’oral ou à l’écrit (c’est toujours le principe d’une des activités PACE, que j’avais envisagé en préparant le billet sur l’app BabyChef et que j’ai mis en place ici)

Et vous ? Connaissez-vous d’autres applications de « stickers virtuels » ? Auriez-vous des idées différentes pour leur utilisation en rééducation orthophonique ?

Baby Chef, une appli iPad à tout faire

Aujourd’hui une application iPad qui, comme son nom ne l’indique pas, m’a permis de travailler avec des patients d’âges très différents. Je veux parler de l’appli Baby-Chef, par MyFirstApp.com (gratuite, achat in App de 0,79€)

Dans cette application très simple d’utilisation, vous pouvez créer des plats à partir de différents ingrédients qu’il suffit de faire glisser au centre de l’écran. Les graphismes ne sont pas trop enfantins, mis à part au lancement de l’application.

Comment je l’utilise avec mes patients :

– avec des petits en retard de langage, pour décrire, raconter, manipuler. J’ai ainsi travaillé sur la séquentialité en compréhension avec l’un de mes patients : « mets d’abord des tomates sur ta pizza, et après le fromage râpé ». Mais on peut aussi la travailler en production, en demandant à l’enfant de nous raconter dans quel ordre il a composé son plat.

avec une patiente présentant une dysorthographie grammaticale, pour travailler sur l’accord du groupe nominal. Elle a d’abord composé sa pizza, puis je lui ai demandé de la décrire par écrit avec obligation d’utiliser au moins un adjectif par ingrédient.

Voici sa production (une fois corrigée) : « j’ai mis deux tomates tranchées pour faire les yeux, du fromage râpé pour faire le nez, des tranches de saucisson sec pour faire les joues, et des champignons citronnés pour faire la bouche ».

avec une patiente présentant une maladie dégénérative, pour travailler le plaisir de raconter, et pour utiliser des manipulations simples sur l’écran de l’iPad (je souhaite lui proposer d’autres applications plus tard mais pour l’instant elle apprend à utiliser un écran tactile).

avec un patient aphasique, présentant de gros troubles moteurs : nous travaillons l’évocation et la répétition. Il avait très envie de réaliser lui même sa pizza et il avait l’air vraiment heureux d’avoir réussi à la faire comme il le voulait. Je lui ai juste demandé de dénommer les ingrédients quand il les plaçait sur sa pizza.

Une nouvelle idée ?

Tout en écrivant cet article je me rends compte que l’on pourrait très bien utiliser cette application pour faire de la PACE, en version dessin : il suffit de sauvegarder une image à l’avance (en utilisant le raccourci en bas à droite de la page), et de la transférer sur l’ordinateur.

Ensuite l’un des joueurs aura cette image devant les yeux (soit à l’écran de l’ordinateur, soit en version imprimée), et devra la décrire au second joueur qui devra refaire le même plat dans l’application.

Si l’on affiche les images sur l’écran de l’ordinateur il est même possible de faire de nombreuses copies différentes (par exemple une vingtaine ou une trentaine de pizzas) pour que nous soyons vraiment dans une situation inconnue si le patient nous dicte une image.

Et vous, comment utiliseriez-vous cette application ?

Livres numériques pour enfants 1/2

J’ai dans mon bureau une petite collection de livres que j’utilise en rééducation, notamment une série de Tchoupi que j’avais achetée pour une formation de français signé. Malgré tout il faut que je me rende à l’évidence, même si j’adore la littérature enfantine je ne vais pas pouvoir charger mon armoire de livres au risque de ne plus avoir de place pour le reste de mon matériel de rééducation. Heureusement, il me reste l’ipad et les livres numériques.
J’ai donc quelques ouvrages sur les étagères de ma tablette que je me propose de vous présenter aujourd’hui et vendredi prochain.

Je suis qui moi ? de Apps of all nations (gratuit)

C’est l’histoire d’un petit lapin qui se demande qui il est. Il se compare à différents animaux pour essayer de trouver ses origines.

Les illustrations d’Ursula Schmidt sont très belles et l’application est interactive : les enfants peuvent cliquer sur plusieurs éléments de l’image statique pour déclencher des animations et des sons.

Au niveau des menus on peut choisir la voix du narrateur (enfant, adulte, ou pas de narration), activer ou pas la musique de fond, laisser les pages se tourner seules ou pas, et utiliser un microphone pour enregistrer soi-même l’histoire.

Le + en rééducation: la structure des phrases est redondante d’une page à l’autre ce qui est plutôt pratique, que ce soit avec des petits en rééducation de langage ou des plus grands apprentis lecteurs.

Le petit escargot de Rye (gratuit)

C’est l’histoire d’un petit escargot qui en a marre de porter sa coquille sur son dos. Il rencontre une chenille puis un ver de terre et demande à sa mère pourquoi eux n’ont pas besoin de coquille pour se protéger.
Les illustrations sont jolies et la voix de la conteuse est très agréable. Par contre cela reste un livre d’images, il n’y a pas d’interactions possibles pour les enfants dans l’application.
En ce qui concerne les menus il y a possibilité d’entendre ou pas la voix de la conteuse, de laisser les pages se tourner seules ou pas, et de voir le texte intégral de l’histoire en plusieurs langues.

Le + en rééducation : on peut essayer de trouver pourquoi les autres animaux n’ont pas besoin de coquille.

Pénélope à la ferme de Gallimard Jeunesse (3,99€)

Cette application est un vrai bijou d’interactivité pour les petits. Pénélope se promène dans la ferme et les enfants sont amenés à effectuer plusieurs actions pour l’aider dans ses tâches quotidiennes (retrouver les bébés, nourrir les animaux…) Le texte est écrit à chaque fois mais est automatiquement lu par la narratrice qui donne aussi les consignes pour aider Pénélope.

Le + en rééducation : on peut guider l’enfant avec des termes topologiques pour la recherche des bébés animaux ou du doudou de Pénélope (en lui faisant nous raconter où ils étaient cachés). Très riche au niveau du lexique (bébés animaux, alimentation…)

Le garçon qui criait au loup de Fairy Tale (0,79€)

Il s’agit de l’histoire classique tirée des fables d’Esope.
L’application ne propose aucun réglage, ni la possibilité de se faire lire l’histoire par un narrateur, ni celle de couper la musique qui est un peu répétitive. Par contre les dessins sont sympathiques et de nombreux éléments des décors sont cliquables. Enfin il est à noter deux belles fautes d’accord sur les deux dernières pages qui feront crisser des dents les plus puristes.

Le + en rééducation : comme pour toutes les fables c’est surtout le débat qui aura lieu autour qui est intéressant.

Livre promenade magique – Ma ville – de Wonderkind (0,79€)

Pas de texte ici mais trois tableaux animés dans lesquels de nombreuses animations se cachent. Un bon prétexte pour découvrir et raconter et une application dont j’aime beaucoup les graphismes.

Le + en rééducation : le travail possible sur les prépositions, le lexique, la temporalité, l’exploration visuelle.

Mémory sur tablette

Avant de posséder un iPad je parcourais souvent les vide-greniers à la recherche de jeux divers pour enfants, et notamment des jeux de mémory. D’ailleurs vous aurez peut-être remarqué que j’aime bien utiliser des jeux « basiques » mais qui peuvent être détournés de nombreuses façons en orthophonie.

Alors le mémory, comment dire… c’est un super jeu plein de possibilités mais avec certains enfants ça peut vite devenir lassant tellement les préparatifs sont longs…

D’abord il faut sélectionner les paires d’images que l’on va utiliser (et là on prie pour avoir bien rangé le jeu la dernière fois, sinon il faut encore reconstituer les paires… ce qui peut être un bon exercice pour le patient cela dit), ensuite il faut placer les paires sur la table, de manière à former une grille avec des lignes et des colonnes à peu près alignées (et le patient veut toujours le faire lui-même…humm), et enfin seulement on peut jouer (rahh zut, le patient vient de replacer la carte au mauvais endroit… mais elle était où déjà ?).

Avec les jeux de mémory sur l’ipad tous ces problèmes ne se posent pas, et cela permet de démarrer une partie en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

Il existe sur l’AppStore de nombreux jeux de mémory, j’ai donc choisi aujourd’hui de vous parler de celui que j’utilise le plus : Preschool Memory Match de Darren Murtha Design.

Les point positifs

  • possibilité de choisir le thème du mémory parmi 5 thèmes (voir possibilité de mélanger plusieurs thèmes),
  • différents niveaux (easy : 12 cartes, medium : 20 cartes, hard : 30 cartes et super duper hard : 100 cartes)
  • les cartes retournées restent affichées jusqu’à ce que le joueur suivant commence à jouer
  • lorsqu’une paire est trouvée son image s’affiche en grand sur l’écran pendant plusieurs secondes
  • jolies illustrations,
  • interface « neutre » pouvant être utilisée aussi bien avec des enfants qu’avec des adultes.

Les points négatifs

  • pas de mode « deux joueurs », il faut donc compter les points autrement,
  • application en anglais (elle permet d’afficher le mot écrit ou de l’entendre mais cela perd de son intérêt du coup),
  • certains images représentent des items trop peu courants (notamment dans les instruments de musique, et dans les animaux), d’autres sont trop connotés « US ».

Comment je l’utilise avec mes patients ?

pour travailler la mémoire visuelle

pour travailler le lexique : dans un champ sémantique particulier, je demande tout simplement de dénommer les images retournées

pour travailler les termes de topologie : le patient doit verbaliser soit l’emplacement des cartes retournées, soit l’emplacement où il pense que se trouve la deuxième carte d’une paire.

pour travailler la planification et la mise en place d’une stratégie de recherche et de mémorisation

Et vous ? Utilisez-vous des jeux de mémory en rééducation ?
Pour ceux qui possèdent un iPad avez-vous trouvé d’autres applications de mémory intéressantes ?

Painting With Time

L’application iPad dont je vais vous parler aujourd’hui me fait ouvrir des yeux ébahis à chaque fois que je l’utilise.

L’idée, c’est tout simplement de « peindre avec le temps ». Oui oui, vous m’avez bien comprise !

En fait le principe c’est d’avoir 2 (ou plus) photos d’un même endroit prises à des moments différents, et de les faire apparaître les unes après les autres, les unes sur les autres.

L’avantage de faire ça sur iPad c’est que l’on peut utiliser l’écran tactile comme un tableau, son doigt comme un pinceau, et donc passer par dessus la première image pour faire apparaître la deuxième… étape par étape, ou morceau par morceau.

J’adore l’utiliser avec mes patients car ils sont toujours abasourdis de voir les changements.

Comment je l’utilise avec mes patients ?

  • je leur fais manipuler l’application tout simplement, et découvrir les différentes images proposées. Ils doivent alors raconter ce qui se passe, décrire les images,
  • on peut aussi regarder la première image et essayer de deviner comment la situation va évoluer,
  • ou encore utiliser l’option « slice » et essayer de recomposer l’une des images comme une sorte de puzzle,
  • enfin on peut imaginer quelles photos on pourrait prendre de notre côté si on voulait fabriquer une nouvelle série.

Il existe 2 applications toutes les deux développées par Red Hill Studio : Painting With Time (0,79€) et Painting With Time : Climate Change (1,59€).

Dans la première vous trouverez toutes sortes de photos : un paysage durant les 4 saisons, la différence entre marée haute et marée basse, la barbe d’un homme qui pousse, une chambre qui est en train d’être rangée, la réalisation d’une fresque murale, la photo de la même femme de 18 à 80 ans…

Dans la seconde vous trouverez plutôt des images en lien avec le changement climatique (d’où le titre !) : c’est à dire des fontes de glaciers, la montée des eaux sur la côte, la disparition du lac Powel, etc…

Bref deux applications de qualité !
Et d’ailleurs si j’ai bien suivi une nouvelle version devrait sortir au mois d’avril, avec la possibilité d’ajouter nos propres photos et donc de rendre l’application encore plus utile en rééducation !

Je trouve que dans ce cas là le numérique nous apporte un vrai plus par rapport à nos traditionnelles histoires séquentielles.

Et vous ? Seriez-vous prêt à utiliser cette application avec vos patients ? Voyez-vous d’autres manières de l’utiliser en rééducation ?

Recherche de différences

L’an dernier, j’ai investi dans un ipad pour mon cabinet. J’en suis encore à expérimenter ses différentes possibilités mais toutes les semaines de nouvelles applications intéressantes sortent sur l’Apple Store.

Ce que je peux vous dire c’est que c’est un outil que j’utilise quasiment au quotidien, avec toutes sortes de patients, des touts-petits jusqu’aux personnes atteintes de maladies neurodégénératives.

(note pour mes lecteurs : je sais qu’il existe des tablettes d’autres marques, mais je ne les ai jamais utilisées, et je ne souhaite parler que de ce que je connais et que j’utilise vraiment).

Aujourd’hui c’est justement d’une application pour adultes dont je voulais vous parler. Et il s’agit tout simplement d’une application de recherche de différences dans des photos.

Je suppose que l’on peut acheter des livres pour faire ça, l’inconvénient étant bien entendu le prix, et l’encombrement (oui, j’ai un tout petit bureau).

On peut également créer ses propres images à partir de photos personnelles ou libres de droit, et en utilisant un logiciel de retouche (comme Gimp par exemple). Le souci c’est que ça prend du temps, et ensuite il faut trouver un mode de présentation, et soit les afficher sur un écran (gare aux traces de doigts), soit les imprimer (mais ça finit par coûter cher en cartouches d’encre).

Bref, l’an dernier je voulais travailler les capacités de discrimination visuelle avec l’un de mes patients cérébrolésés et je n’ai rien trouvé qui fasse l’affaire parmi le matériel que je possédais (images trop enfantines). J’ai fini par utiliser un jeu en ligne sur ce site et j’avoue que ça a fait l’affaire. Le principal inconvénient pour moi étant l’environnement visuel du jeu, beaucoup trop chargé.

J’ai depuis découvert une application ipad qui correspond à ce que je cherche : Find Photo Difference de Lucky Lee Studio (la version gratuite est largement suffisante à mon goût).

Ses avantages

  • interface tactile, le patient n’a qu’à toucher du doigt la différence pour la sélectionner,
  • matériel composé de vraies photos qui peut donc être utilisé avec tous les publics,
  • bonne qualité d’images,
  • recherche d’image chronométrée, avec possibilité d’obtenir du temps supplémentaire si besoin,
  • obtention d’une pénalité si l’on clique quelque part où il n’y a pas de différence (temps en moins),
  • possibilité de choisir l’image sur laquelle on veut travailler.

Ses inconvénients

  • pas de niveaux : certaines images ont 5 différences, d’autres seulement 3 mais ce sont généralement des différences assez fines,
  • précision de l’endroit où cliquer, ce qui entraîne des « fausses pénalités »,
  • application très sensible donc le moindre effleurement de l’écran entraîne un faux clic,
  • pas de possibilité d’arrêter le défilement du temps pour observer les images à loisir.

Comment je l’utilise avec mes patients ?

(je reste toujours à côté pour contrer les effets « faux clics » dont je parlais plus haut)

Pour travailler le lexique dans un champ lexical particulier : je laisse le patient jouer mais je lui demande de verbaliser ce qu’il voit, ainsi que les différences qu’il trouve. On peut préparer au préalable une liste de mots utiles (exemple : tige, pétale, feuille, branche, insecte).

Pour travailler l’orientation et le vocabulaire spatial : je laisse le patient jouer mais je lui demande de verbaliser l’emplacement où se trouve la différence dans l’image (en haut à gauche, au milieu, derrière tel ou tel objet…)

Pour travailler la discrimination visuelle : je laisse le patient jouer, il n’a pas forcément besoin de verbaliser ce qu’il voit, tant qu’il trouve les différences.

Pour travailler le balayage visuel et/ou la fixation : je demande au patient d’analyser l’image en la regardant « ligne par ligne » ou « colonne par colonne ». Je lui impose donc un mode de recherche. (note pour les orthoptistes : je ne cherche pas à vous piquer votre boulot, je suis la première à envoyer mes patients en bilan si je suspecte un trouble neurovisuel. Mais parfois ce n’est pas possible pour le patient/sa famille ou alors les troubles ne sont pas assez importants pour nécessiter une prise en charge spécifique).

Et vous ? Utilisez-vous les recherches de différences avec vos patients ? Dans quel objectif ? Trouvez-vous que l’aspect numérique apporte un plus pour ce genre de travail ?