Diplômée !!

Ça y est, j’ai enfin obtenu mon master MALTT !

Le bilan

Un mois après ma soutenance, il est temps de faire le point sur ce que j’ai appris durant ces trois années.

Des connaissances théoriques

Le master MALTT a tenu ses promesses : j’ai acquis de nouvelles connaissances que ce soit au niveau des modèles psychoéducatifs utilisés dans l’e-learning, des bases de l’ergonomie centrée utilisateur ou encore des critères pour analyser un bon jeu vidéo pédagogique.
Les enseignants du master sont tous très spécialisés dans leur branche, mais aussi très abordables. La pédagogie par projet, qui me plaisait a priori, a été encore plus formatrice que ce que je le pensais. Avec un petit bémol peut-être : les connaissances théoriques se transforment rapidement en connaissances implicites chez moi, et le fait de ne pas les « bachoter » pour un examen renforce cette impression. Ceci étant, si je suis capable de les remobiliser dans un autre contexte c’est que je n’ai pas tout perdu !

Des connaissances techniques

Certains éléments qui me paraissaient être du chinois sont désormais bien plus clairs pour moi. Je ne panique plus à la vue d’une feuille CSS et je suis capable de faire des petites implémentations en JavaScript. Je ne me considère absolument pas comme une développeuse pour autant, mais disons que je comprends de quoi on me parle, et que la maintenance d’un site internet ne me fait plus peur.

Des méthodologies de travail

Je l’ai dit plus haut, nous avons beaucoup travaillé par projets. Nous avons appris des procédures qui permettent par exemple de faire des analyses ergonomiques de sites internet. J’ai acquis de nouveaux réflexes de travail, aussi bien pour les projets réalisés dans le cadre du master que pour des projets plus orthophoniques.

Une capacité à travailler en groupe

Les projets que nous avons réalisés se faisaient essentiellement en groupe. L’un des points forts du master était son organisation hybride, avec des sessions en présentiel et des sessions à distance. Il a fallu s’organiser pour travailler en groupe à 2, 3, 4, 5 ou même 10 ! Pas toujours facile de faire des compromis par rapport au travail final, mais les échanges ont été hyper enrichissants et je garde de très bons contacts avec certains camarades.

Une connaissance de mes propres limites

Sur 3 ans, ma motivation et ma capacité de travail ont suivi des hauts et des bas.
Si la première année s’est enchainée à un rythme infernal sans que je le ressente trop, la seconde année a été bien plus difficile. Je pense que la fatigue de la grossesse y était pour beaucoup, mais peut-être aussi que le rythme plus « cool » avec moins de cours et plus de travaux à faire avec des échéances éloignées correspondait moins à mes besoins/attentes. J’ai aussi eu quelques déconvenues avec le sujet que j’avais choisi pour mon mémoire, car je n’ai jamais réussi à obtenir l’aval de la commission d’éthique pour commencer les expérimentations.
Au final, en troisième année, il ne me restait plus que le mémoire (avec un autre sujet), mais avec un bébé à la maison et une reprise au cabinet sur les chapeaux de roues j’ai vraiment été en peine pour tout gérer. Afin de ne pas craquer, j’ai donc fait le choix de me faire remplacer au cabinet au printemps dernier, et j’ai travaillé avec acharnement pendant 3 mois pour tout terminer.

Une découverte du monde de la recherche

Ces trois années m’ont permis de conforter mon envie de faire de la recherche. J’adore lire et analyser des articles scientifiques, comprendre les tenants et les aboutissants de tel ou tel phénomène. Je continue à espérer pouvoir apporter ma petite pierre à l’édifice concernant l’utilisation des nouvelles technologies en orthophonie. Cela passe par des publications bien sûr, mais aussi par la transmission de ces connaissances au plus grand nombre.
Dans cette optique, j’ai eu la chance d’intégrer l’UNADREO en 2015, en tant que chargée de mission pour le comité directeur. Je suis responsable du site et des réseaux sociaux, donc finalement de l’aspect « communication autour de la recherche ». Je mets des choses en place tout doucement : j’ai par exemple créé un podcast de la recherche en orthophonie !

Une envie de transmettre

Si une chose n’a pas changé depuis le début de mon master, c’est bien cette volonté de transmettre ! Elle était déjà la raison d’être de ce blog, mais aussi des formations que j’ai données de manière intense pendant 4 ans. Elle continue via les quelques cours que je dispense aux étudiants en orthophonie de Lyon, et j’espère qu’elle ne s’éteindra pas de sitôt.

Au final je peux le dire aujourd’hui : je suis fière d’avoir réussi à mener au bout ce projet de reprise d’études !

Et maintenant ?

Je fais actuellement une petite pause professionnelle, et je reprends des forces pour un nouveau (grand) projet dont je vous parlerai très bientôt !

Utiliser un logiciel pour gérer ses références bibliographiques

Le problème

Lorsque j’étais étudiante et que je préparais mon mémoire, je me souviens que l’un de mes principaux soucis était la gestion des ressources bibliographiques. Comment savoir lesquelles j’avais déjà lues, comment les stocker, les classer, conserver les annotations ?

Au final, j’avais opté pour une version « tout papier » : j’imprimais l’article, prenais des notes avec force surligneur et crayon à papier, et conservais le tout dans une copie double sur laquelle je rajoutais encore d’autres annotations. Cela a fonctionné tant bien que mal…

Dans mon exercice professionnel, j’ai aussi besoin de lire des articles et de garder des traces de mes lectures. D’ailleurs avec l’évolution de notre profession en direction de l’Evidence Based Practice cela ne va pas aller en diminuant.

Ceci étant le même problème se pose à nouveau : comment organiser mes documents et leurs notes ? Cette fois-ci presque tous les articles sont au format numérique et je n’ai pas du tout envie de continuer mon bricolage avec impression des documents et notes à la main.

La solution

Et puis il y a quelques mois, j’ai découvert les logiciels de gestion de références bibliographiques comme Mendeley (mais il en existe plein d’autres, voir ici un panorama des différents logiciels).

Alors qu’est-ce que c’est que ça ? En résumé c’est un logiciel qui permet de gérer des références bibliographiques en les organisant à l’aide de mots-clés, de catégories. Il stocke toutes les données de ces références (auteur, titre, nom de la publication…), ainsi que vos propres annotations.

mendeley_1Mieux que ça, il possède un moteur de recherche permettant de retrouver facilement des informations dans les documents ou dans les annotations.

mendeley_2Il permet également (grâce à des pluggins la plupart du temps) de citer facilement des références dans un document écrit (avec Word ou LibreOffice Writer par exemple) et de générer automatiquement une bibliographie à la fin de ce document (aux normes de votre choix).

mendeley_3

Voici à quoi ressemble par exemple une bibliographie générée automatiquement par Mendeley à partir de la citation de 3 articles dans LibreOffice Writer :mendeley_4Enfin, certains de ces logiciels proposent une version pour tablette (voir ici la version iPad de Mendeley) qui peut se synchroniser avec le logiciel sur ordinateur. Un bon moyen d’avoir sur soi les derniers articles à lire et à annoter lors d’un voyage en train par exemple !

mendeley_5Si l’on ajoute à cela le fait que la plupart de ces logiciels soient gratuits dans leurs versions de base je ne vois pas pourquoi s’en priver ! D’ailleurs si tout se passe comme je le souhaite, je devrais reprendre des études au mois de septembre et je suis certaine que Mendeley me sera plus qu’utile pour mon futur mémoire !

Et vous ? Utilisez-vous un logiciel de gestion des références bibliographiques ? Lequel ? En êtes-vous satisfait ?

Mémoires d’orthophonie

Comme je le disais dans ma synthèse du colloque « Enfants Mut@nts », nous manquons actuellement d’évaluations scientifiques autour des écrans et du numérique, en particulier dans l’enseignement et dans la santé.

En orthophonie cependant, les étudiants doivent obligatoirement présenter un travail de recherche pour obtenir leur diplôme. Ces mémoires d’orthophonie sont la plupart du temps des travaux de qualité et méritent qu’on leur donne plus de visibilité.

En France, vous pourrez consulter ceux qui ont été validés à la BU de Santé de Nancy. Ceux présentés à Lyon sont aussi disponibles en ligne sur le site de la BU de Lyon.

En tant que professionnels nous pouvons aussi avoir aussi un rôle à jouer en :

  • Proposant des sujets,
  • Encadrant des mémoires,
  • Faisant le lien entre les étudiants et ceux de nos patients qui peuvent être intégrés dans la population de leurs études,
  • Participant nous-même aux études…

Concernant cette dernière possibilité d’intervention je voulais vous présenter deux recherches en cours, et donc deux questionnaires que vous pouvez compléter tout simplement en ligne :

Sandra Laroche, étudiante à la maîtrise d’orthophonie au Québec propose un questionnaire pour les orthophonistes travaillant auprès de la clientèle cérébrolésée, à compléter ici : http://www.uqtr.ca/taborthocereb

Marie Bunel et Maxime Bizot, étudiant en orthophonie à Nantes, proposent un sondage relatif à l’intérêt des orthophonistes pour les technologies numériques (ordinateurs, tablettes tactiles et téléphones intelligents) :
https://docs.google.com/forms/d/17g0ZxI8RlCbDPb_OZHy-OaYUz2HGoGoK9fjnz4_GDU0/viewform

Un grand merci à celles et ceux qui prendront un peu de leur temps pour faire avancer la recherche !

Par ailleurs, une étudiante en 3e année à l’école d’orthophonie de Strasbourg est particulièrement intéressée par les possibilités qu’offrent les tablettes tactiles dans la rééducation orthophonique et recherche un maitre de mémoire.
En ce qui me concerne j’encadre déjà 2 binômes cette année mais si certains veulent se lancer envoyez-moi un petit mail (lydie (at) ortho-n-co.fr) et je transmettrai !

Matinée de présentation des travaux de recherche en orthophonie

presentation memoires

Depuis quelques années l’école d’Orthophonie de Lyon organise une matinée de présentation durant laquelle nos collègues fraichement diplômés présentent les mémoires de recherche qu’ils ont soutenus l’an dernier.

Cette année, la rencontre aura lieu samedi 28 septembre de 8h15 à 14h sur le site Rockfeller de l’UCBL.

Sept mémoires de recherche seront présentés sur des thèmes divers : prévention chez le petit enfant, bilinguisme, voix, neurologie (TC, aphasie, SLA).

J’ai assisté à cette matinée de présentation l’an dernier et je dois dire que les travaux présentés étaient de grande qualité. Je ne peux que vous conseiller de vous inscrire et de venir voir par vous-même !

Pour tous renseignements supplémentaires vous pouvez télécharger le programme et le bulletin d’inscription ici et le plan d’accès à l’amphithéatre ici. Attention, dernière limite pour les inscriptions le 18 septembre !

Au plaisir de vous croiser là-bas dans 2 semaines !

Memory sur tablette, bis

J’avais fait il y a quelques temps un article sur une application de mémory que j’utilise beaucoup, mais je viens de me rendre compte qu’elle n’est plus disponible à la vente sur l’iTunes Store. Ce n’est pas très grave puisque depuis j’ai trouvé mieux, beaucoup mieux !

Cette belle application de Filimundus s’appelle le Pettson’s Memo (1,59€).

Composition de l’application :

6 jeux :

  • trouver les paires d’images identiques,
  • trouver les paires associant un objet présent n fois au nombre n,
  • trouver les paires associant une petite addition et son résultat,
  • trouver les paires associant deux objets différents qui vont ensemble (ex : bouteille et bouchon)
  • trouver les paires associant un objet ou un animal et le son qu’il produit,
  • enfin dans le dernier jeu l’ensemble des cartes sont présentées au joueur face visible, puis elles sont retournées et il s’agit de reconstituer les paires le plus vite possible sans se tromper.

Pour chaque jeu il existe 3 niveaux : facile, moyen et difficile, soit 5, 10 ou 15 paires à retrouver. Il est possible de jouer seul, à deux ou contre l’iPad.

Nota : l’application est en anglais mais ce n’est pas dérangeant car il n’y a pas d’autre texte écrit que celui que vous voyez dans l’image ci-dessus.

Les +

  • Le mode 2 joueurs, très bien fait
  • Le mode « contre l’ipad »
  • Les graphismes
  • Le fait que les paires déjà trouvées restent visibles dans un coin de l’écran
  • Le 6ème jeu, qui serait difficile à reproduire sur table

Les –

  • Pas de possibilité de choisir un champ lexical particulier comme dans l’application Memory match
  • Les graphismes sont plus enfantins également

Comment je l’utilise en orthophonie ?

J’utilise ce mémory exclusivement avec les enfants, car je trouve que le petit chaton présent sur l’écran pendant toute la partie serait un peu trop infantilisant pour des adultes (à part nous bien entendu :-p )

Mis à part cela je l’utilise de la même manière que l’autre. Ce que j’aime bien par contre c’est demander au patient de raconter à la fin toutes les paires qu’il a gagnées. Il peut alors soit les avoir sous les yeux, soit je lui laisse les regarder, puis je les cache et il doit me les redonner.

Ah et parfois je me sers aussi des jeux de mémory pour faire de l’évocation de phrase. Le patient doit alors fabriquer une phrase avec les deux mots s’il n’a pas réussi à former une paire (à l’oral ou à l’écrit).

Et vous ? Avez-vous d’autres idées pour utiliser cette application (ou les mémory sur tablette en règle générale) ? Connaissez-vous d’autres appli de mémory intéressantes (iOs ou Android) ?
N’hésitez pas à donner vos idées dans les commentaires, sur la page Facebook d’Ortho & Co ou en me mentionnant sur Twitter.

Quelles sont les différences entre une tablette numérique et un ordinateur ?

Voici donc le deuxième billet consacré aux tablettes numériques, et en particulier à la différence entre tablettes et ordinateurs.

En effet, on m’a déjà plusieurs fois posé la question suivante : je dois bientôt changer d’ordinateur, est-ce que je peux acheter une tablette pour le remplacer ? Ma réponse va être plutôt rapide : non.

Et si vous souhaitez connaitre les raisons qui me poussent à être aussi catégorique, je vous invite à lire la suite !

Comme je l’ai rapidement évoqué la dernière fois, un appareil technologique est composé de deux parties, communément appelées « hardware » et « software » en anglais, soit une partie matérielle et une partie logicielle.

  • la partie matérielle comprend tout ce qui est physique, des composants internes comme le processeur aux périphériques comme la webcam.
  • la partie logicielle est composée d’un système d’exploitation (comme Windows sur votre ordinateur, ou iOs sur un iPad) et de programmes divers (aussi appelés logiciels ou applications).

Les différences logicielles

Les logiciels que vous utilisez au quotidien ont été programmés pour être compatibles avec un système d’exploitation donné (il en existe donc parfois plusieurs versions, par exemple une version Mac et une version Windows).

Cela signifie donc que les logiciels que vous utilisez sur votre ordinateur ne sont pas compatibles avec le système d’exploitation de votre tablette (sauf si une version spécifique a été prévue).

Ainsi à ma connaissance il n’existe pas à ce jour d’application iPad permettant de gérer la télétransmission des feuilles de soins avec la Caisse d’Assurance Maladie (attention, certains éditeurs comme Epsilog et Logicmax possèdent des applications iPhone/iPad mais celles-ci ne sont pas autonomes et ont besoin d’être synchronisées avec le logiciel du même éditeur installé sur un ordinateur).

De même, si vous avez investi dans des logiciels de rééducation auprès d’éditeurs comme Orthomotus, Adeprio ou Stefinel vous ne pourrez pas les transférer sur votre tablette.

Cependant certains éditeurs ont vu arriver le problème et proposent de plus en plus des accès en ligne à leurs logiciels (comme par la plateforme igerip, ou encore LangageOral.com), ce qui vous permet de les manipuler via un navigateur internet (et donc soit à partir d’un ordinateur, soit à partir d’une tablette).

Les différences matérielles

A ce jour, la différence est encore très grande entre les capacités de stockage des ordinateurs et celles des tablettes. Or il est assez facile d’augmenter la capacité de stockage d’un ordinateur en changeant son disque dur ou en branchant un disque dur externe, et ce n’est pas le cas avec une tablette (si avez besoin de place… supprimez des fichiers ou achetez une nouvelle tablette, vive l’obsolescence programmée !).

De la même manière il vous sera possible d’augmenter la mémoire vive sur un ordinateur, ou de remplacer un clavier, une souris. Alors que la tablette, par sa structure même (et sa miniaturisation) est un objet à part entière (notez que si vraiment vous voulez remplacer un composant abimé à l’identique vous le pourrez, mais cela nécessite beaucoup plus de connaissances en micro-électronique).

Enfin l’écran d’une tablette est relativement petit comparativement à celui d’un ordinateur, même portable.

Tous ces arguments me font dire que pour l’instant il ne me parait pas judicieux de se passer complètement d’un ordinateur au profit d’une tablette, mais qui sait, peut-être changerai-je d’avis dans quelques années…

Image : AcideBase (avec un article intéressant au passage)