Comment choisir une application pour une utilisation en séance ?

Lors de la formation que j’ai proposée en novembre dernier à Marseille, nous avons réfléchi avec les stagiaires aux critères importants à prendre en compte pour le choix d’applications utilisables en rééducation.

Nous avons abouti à la création de la carte mentale suivante :

carte mentale choix applicationsLes critiques d’autres utilisateurs

Le premier critère pour le choix d’une application était le référencement par des pairs de confiance. Nous avons parlé ici des sites et blogs spécialisés, mais aussi des commentaires laissés par les autres acheteurs de l’application sur les magasins d’application.

Le prix

Nous avons ensuite abordé la notion de prix qui doit être raisonnable au vu du contenu.

Attention aux applications gratuites qui ne sont pas fonctionnelles, ou qui cachent des achats in-app. Il existe parfois des versions « lite » qui permettent de tester les fonctionnalités principales de l’application avant d’investir.

On peut aussi se demander combien on serait prêt à payer pour obtenir un matériel similaire au format « papier » (ex : iSéquences).

Les objectifs de rééducation

On peut tout à fait prendre comme critère de recherche un objectif de rééducation précis (comme la compréhension des expressions imagées par exemple). Dans tous les cas avant d’utiliser une application avec un patient il faut réfléchir à l’objectif thérapeutique que l’on souhaite atteindre avec lui et au travers de cet outil.

La modularité

Lorsque l’on teste une application, il est bon de se demander si elle a plusieurs niveaux de difficulté, si elle a une durée de vie importante ou pas, si elle est modulable (c’est à dire que l’on peut y ajouter notre propre contenu ou pas). Tout cela sera à mettre en lien avec le prix bien entendu.

Le graphisme

Nous étions tous d’accord lors de la formation pour dire que le graphisme des applications est un point important sur les tablettes. Certaines applications gratuites ou peu chères ont clairement oublié ce point.

Nous sommes aussi parfois parasités par des bandeaux de pubs clignotants (sur lesquels les patients peuvent cliquer par mégarde, ce qui est très rageant en séance) Un conseil dans ce cas là : mettez la tablette en mode avion, cela évite parfois l’affichage des pubs. Sur iPad on peut aussi utiliser l’accès guidé pour bloquer certaines zones de l’écran.

Par ailleurs il faut prendre en compte l’âge des patients avec lesquels on souhaite utiliser l’application (tout comme pour le reste de notre matériel en fait).

L’éditeur

Notre dernier critère était l’éditeur. En effet, si l’on possède déjà une ou plusieurs applications de qualité d’un éditeur, il peut être pertinent d’aller voir sur son site s’il n’en édite pas d’autres qui pourraient nous intéresser.

Trouver les applications dans l’AppStore et le PlayStore

Enfin je voulais rajouter une petite ligne à propos de la recherche d’applications directement dans l’AppStore. En effet, certains se plaignent parfois de ne pas trouver une application donnée à partir de son nom. Or le moteur de recherche de l’AppStore n’est effectivement pas très puissant. Si vous êtes coincé, n’hésitez pas à passer par Google par exemple en tapant le nom de l’application que vous cherchez, suivi du mot « ipad ». En général cela vous permettra de retrouver votre application et son lien vers l’AppStore.

Pour ceux qui sont sous Android c’est bien plus simple puisque le PlayStore bénéficie déjà de la puissance de recherche de Google !

Et vous ? Quels sont vos critères pour choisir une application ? N’hésitez pas à partager vos astuces dans les commentaires de ce billet, je le mettrai à jour pour y ajouter vos idées !

Mon ami Robotic

Bonjour à tous,

Tout d’abord je tenais à vous présenter toutes mes excuses pour cette lonnnnngue absence. Je n’ai pas déserté le web (ni ce blog) mais j’ai été très occupée par des projets parallèles (plus à ce sujet dans un prochain billet). Un grand merci en tout cas à ceux qui m’ont envoyé un petit message pour me demander si tout allait bien.

Aujourd’hui nous sommes repartis pour la critique d’une application, disponible pour iOs et Android. Il s’agit d’un livre numérique édité par Zabouille : « Mon ami Robotic ».

Ami_robotic_1iActu_télécharger_App_Store_icôneandroid-app-on-google-playL’application

Ce livre numérique se présente donc sous la forme d’une application (et non pas d’un ebook comme cela peut être le cas d’autres livres numériques du même éditeur).

Il raconte l’histoire d’un robot qui a des capacités extraordinaires pour son ami, le narrateur. En effet Robotic a une poigne de fer, il pète le feu, il est capable de remuer ciel et terre, il chante comme une casserole… littéralement !

Ami_robotic_2Les +

  • la thématique du livre,
  • les animations qui accompagnent chacune des expressions,
  • les illustrations de Potchoc,
  • la possibilité d’écouter la musique ou de la couper,
  • la possibilité de se faire lire l’histoire par le narrateur ou de la lire soi-même

Ami_robotic_3Les –

  • la voix prise par la narratrice,qui en tant qu’adulte me fait grincer des dents,
  • pourquoi ne pas proposer des sons de rires quand ils sont évoqués dans le texte ?
  • on aimerait que ce soit encore plus long…

Comment je m’en sers en rééducation orthophonique ?

J’ai utilisé ce petit livre avec quelques patients souffrant d’un retard de langage mais surtout avec des patients autistes qui ont des difficultés à comprendre ces expressions imagées.

En général nous commençons par livre le livre ensemble, en entier. Je demande alors à l’enfant ce qu’il en a pensé, s’il aimerait avoir un ami comme Robotic, ou avoir des pouvoirs magiques comme lui. Et j’aborde seulement après la notion d’expressions imagées (sauf si l’enfant pose des questions en cours de lecture bien évidemment, ce qui est l’idéal) en demandant au patient s’il a repéré des choses bizarres dans l’histoire. On reprend alors chaque page en expliquant ce que veut dire l’expression en temps normal.

Et vous ? Avec quel patient utiliseriez-vous cette application ? Pour atteindre quel objectif thérapeutique ?

Ami_robotic_4Nota : un exemplaire de cette application m’a été offert par l’éditeur, mais cette critique reflète uniquement mon avis personnel. Je n’ai reçu aucune autre compensation en échange de la rédaction de cet article.

Y’a pas photo

Armelle Pinazo, orthophoniste, m’a contactée récemment pour me parler d’un logiciel et d’une application qu’elle utilise souvent en rééducation.

Devant son enthousiasme, je lui ai proposé d’être la première rédactrice invitée du blog et d’écrire une petite critique à votre intention ! 

Voici donc ce qu’Armelle pense du logiciel et de l’application « Y’a pas photo » :

y-a-pas-photo-1Editions Créasoft www.editions-creasoft.com

Conception : Benoît Peucelle, Orthophoniste

Public visé

  • Adultes avec des troubles du langage d’origine neurologique
  • Enfants avec troubles articulatoires, retard de parole et troubles du langage oral /écrit

Supports et tarifs

Y-a-pas-photo-2Description

Le logiciel/l’application comprend un imagier de 500 photos et 15 activités réparties en 4 modules :

1) Compréhension orale en désignation d’images

  • Mot entendu/ 4 images
  • Mot défini / 4 images

2) Expression orale

  • Dénomination d’images

3) Expression écrite

  • Dénomination écrite d’images
  • Lecture de mots
  • Lecture de phrases et de textes

4) Compréhension écrite

  • appariement 4 mots/4 images
  • appariement mot entendu/mot écrit
  • reconnaissance de mots épelés
  • mot à écrire à partir de lettres mélangées
  • mot à écrire à partir de syllabes mélangées
  • phrase à écrire à partir de mots mélangés
  • mot à retrouver à partir de sa définition
  • phrases lacunaires
  • questions écrites sur un texte

Dans chaque exercice, différentes aides facilitatrices peuvent être proposées au patient : phonologique, sémantique, littérale, syllabique, morphologique, visuelle.

Points forts

On aime bien :

  • l’imagier, parce qu’on en a toujours besoin en orthophonie !
  • la possibilité d’imprimer les photos pour créer un carnet de communication pour le patient.
  • les 3 bases de données (interne, patient, visiteur) exploitables séparément ou simultanément
  • la sauvegarde des résultats du patient pour suivre son évolution au cours de la rééducation
  • les 2 polices d’écriture proposées (majuscules ou minuscules script)
  • la voix de bonne qualité
  • la possibilité de l’utiliser sur tablette pour les domiciles ou au cabinet.

On adore !

y-a-pas-photo-3 (Copier)

  • la palette des exercices proposés qui permet un bon travail au niveau du mot avec toutes les transpositions (répétition, dénomination, lecture, écriture, copie)
  • la facilité d’utilisation
  • et surtout la possibilité de faire du « sur mesure » qui en fait un incontournable grâce :
  • au paramétrage : pour chaque activité, il est possible de trier les images en fonction de la catégorie sémantique qu’on veut travailler, de la longueur du mot (1/2/3 syllabes ou plus) et des phonèmes souhaités.
  • à la personnalisation de la banque d’images : on peut insérer de nouveaux mots /photos pour chaque patient (dans la base profil) ou pour tous les patients (dans la base de l’orthophoniste appelée « base visiteur »)

y-a-pas-photo-4 (Copier)

Points faibles

  • les photos plutôt adaptées à des adultes qu’à des enfants
  • les boutons de défilement gauche/droite sur l’écran d’accueil qui donnent l’impression de conduire en Angleterre.

Points faibles sur tablette

  • l’impossibilité d’ajouter des mots/photos sur l’iPad, alors que c’est possible sur tablette Androïd !
  • l’affichage qui ne couvre pas la totalité de l’écran : préférer une tablette 10’ pour une meilleure visibilité
  • le bouton de commande « mot suivant » trop souvent affleuré par inadvertance par les patients gauchers parce qu’il est situé sur la partie inférieure gauche de l’écran.

 

Merci beaucoup Armelle pour cette critique !

Si vous souhaitez vous aussi être rédacteur invité sur le blog c’est très simple, envoyez-moi un email à l’adresse suivante : lydie (at) ortho-n-co.fr

Et comme toujours n’hésitez pas à partager ce billet sur les réseaux sociaux et à donner votre avis dans les commentaires !

Memo Rébus

Peut-être que certains d’entre vous connaissent déjà le jeu « Mon premier mémo rébus » publié chez Oxybul ? Il s’agit d’une boîte de jeu avec des images à associer pour créer des mots en rébus (ex : mousse + tâche = moustache). Pas de mots écrits ici mais bien des images car il s’agit de jouer avec les syllabes orales.

Et bien les créatrices de ce jeu (dont une orthophoniste) se sont associées à la société d’édition d’applications Chocolapps pour en proposer une version sur iPad (si vous êtes sous Android ne partez pas, les applis de cet éditeur devraient arriver pour vous courant octobre). memo_rebus5

L’application

3 jeux sont proposés dans l’application :

  • Dans le 1er jeu le mot à trouver est donné et il faut trouver les deux mots-syllabes permettant de former ce mot-cible.

memo_rebus2

  • Dans le 2ème jeu toutes les images des mots-syllabes sont visibles et il s’agit d’associer deux de ces mots au choix pour former un mot-cible. Un même mot-syllabe peut servir plusieurs fois.

memo_rebus3

  • Dans le 3ème jeu toutes les images des mots-syllabes sont cachées et il faut également en associer deux pour former un mot-cible au choix. Là encore les mots-syllabes peuvent servir à plusieurs reprises.

memo_rebus4Les +

  • La possibilité de jouer à plusieurs avec des tours de rôle initiés par l’appli,
  • Les illustrations,
  • Le prix, bien inférieur à celui de la version « carton »

Les –

  • Pour mes patients qui arrivent avec un trouble du langage et bien souvent des difficultés phonologiques le 3ème jeu est bien trop difficile…
  • Dans le 1er jeu le mot-cible n’est pas prononcé lorsque l’on tapote son image, alors que les mots-syllabes le sont,
  • Certains mots sont loin d’être fréquents (verseau, papou…) mais cela peut être rigolo de les trouver par hasard,
  • Comme dans tous les jeux de phonologie on retrouve des différences régionales dans la prononciation. Par exemple je n’entends pas « lait » dans « léchant » (d’ailleurs « léchant » ça me parait un peu tiré par les cheveux comme mot-cible mais bon)

Comment je l’utilise en orthophonie ?

Comme pour l’appli des « Jeux pour lire » l’usage en rééducation est ici évident. Quelques précisions cependant :

Avec les plus petits et/ou les plus en difficultés je commence directement par le 1er jeu pour qu’ils découvrent les mots-cibles et travaillent d’abord la décomposition en syllabes.

Avec les plus grands je vais au contraire commencer par le 2nd jeu qui oblige à faire de la combinatoire syllabique. Le fait qu’ils ne connaissent pas les mots-cibles utilisés dans le jeu court-circuite les stratégies faisant appel à la mémoire. Par ailleurs le temps limité pour trouver un mot (30s) est stimulant pour les patients car assez bien calibré.

Enfin il est maintenant de plus en plus fréquent que des parents me demandent des idées d’applications à télécharger sur la tablette familiale pour poursuivre le travail effectué en rééducation et celle-ci fait partie sans hésiter de celles que l’on peut conseiller !

memo_rebus1Et vous ? Avez-vous d’autres idées/astuces pour l’utilisation de cette application en orthophonie ?

Les aventures extraordinaires de Gaspard

Il y a plus d’un an, Cyrille Renouvin m’a contactée pour me présenter son projet : la création d’une application éducative de niveau évolutif, spécialement adaptée pour les jeunes enfants. Cyrille avait également dès le départ l’idée d’accompagner son application d’un guide pour les parents, pour répondre à leurs questions autour de l’utilisation des tablettes avec les plus jeunes. Il a donc recueilli les témoignages de plusieurs professionnels de la petite enfance, et a crée son guide que je vous encourage vivement à télécharger sur le site de l’application (cela pourra peut-être répondre à certaines de vos interrogations ou à celles des parents de vos patients).

Gaspard_ecran acceuil

Hide & Seek Discovery. - Chocolapps SAS

Un dessin animé interactif

Mais revenons à l’application en elle-même : elle se présente sous la forme d’une petite histoire en dessin animé. L’enfant accompagne Gaspard dans son aventure aux côtés d’Octave le poulpe pour retrouver les instruments de musique qui ont été dispersés par un éternuement de baleine.

Au fur et à mesure de leur aventure il vont être confrontés à plusieurs « épreuves » :

  • un qcm avec des questions de connaissances générales (sémantiques, …)
  • de la discrimination auditive avec l’association de paires de sons,
  • un jeu sur les couleurs dans lequel il doit faire des mélanges,
  • un puzzle,
  • un jeu de précision tactile,
  • un jeu de compréhension de consignes,
  • un labyrinthe,
  • un jeu d’observation.

Pour chacun des jeux il existe 4 niveaux de difficultés différents en fonction de l’âge de l’enfant et à la fin de l’histoire ce dernier a la possibilité de jouer avec l’orchestre sous-marin.

Gaspard_jeu des piou piou

Enfin il est possible de jouer de 2 manières : soit en suivant le scénario de l’histoire (et donc en faisant les 9 activités en une seule séance), soit en choisissant un par un les petits jeux que l’on souhaite utiliser.

Les +

  • les graphismes sont superbes,
  • il y a un vrai projet pédagogique derrière cette application, même si les créateurs ne souhaitaient pas en faire pour autant une application purement éducative,
  • les niveaux évolutifs et le système d’aide permettent aux enfants d’être relativement autonomes,
  • l’application a une très bonne ergonomie,
  • la possibilité de créer jusqu’à 4 profils différents est très utile en rééducation

Les –

  • la voix d’Octave le poulpe. Celle de Gustave est parfaite (merci Lorant Deutsch) mais pour Octave non, je ne m’y fait pas,
  • en mode « jeu libre » les activités auraient pu comporter plus d’items pour creuser davantage chaque domaine, au final on survole beaucoup,
  • il reste quelques bugs (mais on me chuchote à l’oreille qu’une mise à jour est prévue pour la rentrée),
  • la progression n’est pas sauvegardée dans le mode « histoire », ce qui oblige (en séance d’orthophonie) à opter pour le mode « jeu libre »… Il faut donc connaitre l’ordre du scénario pour proposer les jeux en suivant la progression (car à l’écran ils sont dans le désordre).

Comment je l’utilise en rééducation ?

J’ai proposé cet été à l’une de mes patientes de travailler autour de l’histoire de Gaspard. Cette petite fille âgée actuellement de 5 ans présente un retard de langage important dans le cadre d’un retard global de développement. Nous l’appellerons Juliette.

Juliette est très portée sur l’affectif et s’est tout de suite attachée aux personnages. Mon objectif premier était de la laisser prendre de l’autonomie vis à vis de la résolution de problèmes (elle savait déjà se servir de la tablette car ce n’est pas la première fois que je la lui présente).

Juliette s’est très bien débrouillée avec l’interface de l’application, elle a particulièrement aimé le fait d’avoir sa photo dans la liste des joueurs. Elle a su demander de l’aide à Octave le cas échéant même si elle a eu tendance à se tourner d’abord vers moi quand elle n’avait pas compris ce qu’il fallait faire.

Au niveau des épreuves celle qui m’a semblé la plus intéressante avec elle était l’épreuve de discrimination auditive. Nous l’avons reprise durant plusieurs séances ensuite. Le travail sur les couleurs à un niveau basique était pertinent aussi car le thème des couleurs est son thème de prédilection (même si il y a encore 6 mois elle était incapable de nommer ou même de désigner les couleurs les plus courantes).

À mon avis c’est le genre d’application qu’il est nécessaire d’avoir déjà bien manipulée soi-même avant de la présenter à nos patients, soit en mode scénario soit en mode jeu libre. En effet, de cette manière il est possible de cibler des objectifs de rééducation précis.

Voici quelques objectifs que j’ai isolés :

  • autonomie dans la réalisation d’une activité (suivi des consignes, demande d’aide…),
  • amélioration des capacités de discrimination auditive (jeu des oisillons à tous les niveaux),
  • découverte de la tablette tactile,
  • travail du lexique sous-marin en compréhension ou en production,
  • support de récit autour des vacances à la mer,
  • d’autres idées ? Partagez-les dans les commentaires !

Gaspard_jeu film1

Au final c’est une application que je recommande chaleureusement, en particulier aux parents.
Pour les thérapeutes il faut garder en tête que les activités proposées ne vous permettront pas d’aller très loin dans les compétences officiellement ciblées, mais que l’application est utile pour travailler à des objectifs plus globaux et tout aussi pertinents (voir plus haut). Comme d’habitude le tout est de savoir ce que l’on fait et pourquoi afin de ne pas être dans le saupoudrage.

Et surtout ne partez pas trop loin, un concours sera proposé au courant du mois de septembre pour gagner un ou plusieurs codes de téléchargement !

Une astuce pour mixer PECS et utilisation d’une tablette tactile

Aujourd’hui j’avais envie de vous parler de ma manière de présenter l’iPad à mes patients utilisant le PECS comme moyen de communication.

La petite histoire

Au départ, j’avais intégré dans leur classeur un pictogramme « iPad », et ils pouvaient donc faire des demandes pour utiliser la tablette. Comme nous commencions tout juste, j’avais souvent une bonne idée de l’application qu’ils avaient envie d’utiliser. Et puis le nombre d’applications se multipliant sur mon iPad, j’ai senti des périodes de frustrations, où clairement l’application que je lançais n’était pas celle que le patient souhaitait utiliser.

La deuxième étape a donc été de leur faire faire la demande de tablette avec le pictogramme ad hoc puis de leur laisser manipuler eux-même la tablette pour choisir l’application désirée. Mais cette fois-ci c’est à moi que cela ne convenait pas, le PECS n’a pas été mis en place pour qu’au final les enfants se « servent » par eux-même !

J’en suis donc arrivée à l’évidence : il faut qu’ils possèdent des pictogrammes correspondant à chaque application dans leur classeur ! J’ai donc créé un intercalaire (qui reste au cabinet) sur lequel sont placés les pictogrammes d’une vingtaine d’applications qu’ils sont susceptibles de demander.

pecs et ipad1

En pratique

L’avantage c’est qu’il n’y a pas besoin d’aller chercher bien loin pour illustrer ces applications : il suffit de reprendre leurs icônes !

Pour cela rendez-vous sur leur page dans l’app store (ou le play store, cela fonctionne aussi bien avec Android qu’iOs).

Je fais alors une capture d’écran de l’icône. En ce qui me concerne j’utilise un petit utilitaire gratuit nommé Screenshot Captor pour capturer seulement l’icône mais cela fonctionne aussi en faisant une copie d’écran avec la touche « imp écr » de votre clavier et en utilisant l’outil rogner de Paint (dites-le moi si vous avez besoin d’un tutoriel).

J’ouvre ensuite Picto Selector et j’importe les images dans une nouvelle feuille à l’aide de la fonction photo picto (voir la procédure dans ce billet).

pecs et ipad2

J’imprime, je plastifie, je découpe, j’ajoute le velcro, et tadam !

pecs et ipad3

Au passage pour fabriquer mes intercalaires j’achète de petits classeurs souples comme ceux-ci  et je découpe les couvertures. Cela me fait 2 intercalaires pour moins de 2€ alors qu’ils sont vendus 7€ l’unité sur le site de PECS France.

Voilà, j’espère que cette astuce pourra vous être utile, si vous avez aimé ce billet n’hésitez pas à le partager avec d’autres. Vous pouvez également vous inscrire à la Newsletter pour recevoir directement les nouveaux billets dans votre boîte mail.