C’est la fin…

Bonjour à tous et à toutes,

Tout d’abord, je profite d’avoir encore accès à cet espace pour vous souhaiter une très belle année 2018 ! J’espère que celle-ci sera pleine à la fois de beaux projets et de petits moments magiques.

En ce qui me concerne, j’ai effectivement deux gros projets sur le feu pour les prochains mois (années !!).
Tout d’abord d’un point de vue professionnel, je vous l’annonçais dernièrement j’ai terminé mon master en sciences de l’éducation en septembre dernier. Depuis, j’ai eu la chance d’obtenir un financement pour une thèse de doctorat. J’ai donc arrêté mon exercice libéral, et je travaille pour l’Université de Genève depuis le début du mois de décembre. Ma projet de thèse est dans le prolongement du projet pour lequel j’ai fait mon mémoire de master, à savoir la validation d’une application sur tablette tactile destinée à stimuler la production de la parole chez des jeunes enfants porteurs d’implants cochléaires. Le projet est passionnant… et très prenant, d’autant que je vis toujours à Lyon et fait les allers-retours à Genève 3 jours par semaine.

D’un point de vue plus personnel, notre petite famille va encore s’agrandir cet été, et le peu de temps libre qu’il me restait va donc encore diminuer.

Dans ces conditions, Ortho & Co. ne fait plus partie de mes priorités, et ce serait me mentir que de penser que je vais continuer à avoir l’énergie nécessaire au maintien de ce site.
C’est donc avec une pointe de nostalgie que je me décide à mettre la clé sous la porte…
Le site sera toujours en ligne jusqu’au mois de mars, après quoi il sera définitivement fermé.
J’encourage les personnes qui ont assisté à des formations avec moi à récupérer les contenus qu’ils souhaitaient garder dans les espaces qui leur sont dédiés.
Pour l’instant, la page Facebook reste en ligne, j’y partagerai peut-être quelques éléments de temps à autres.

Je vous souhaite encore une fois à toutes et à tous une bonne continuation,

Création orthophonique et images libres de droit

En tant qu’orthophoniste, il nous arrive très fréquemment de créer du matériel pour nos séances de rééducation. Mais pour cela, il nous faut des images.

Plusieurs solutions s’offrent à nous : soit créer nos propres images (en dessinant ou en prenant des photos), soit utiliser des images créées par d’autres personnes. Dans tous les cas, si la création est destinée à un usage personnel, cela ne pose aucun souci.

Dans un cadre professionnel et encore plus si les créations sont ensuite partagées (avec des collègues sur les réseaux sociaux par exemple), cela peut être plus problématique. En effet, il faut bien s’assurer que les images utilisées soient libres de droit, et si oui, dans quelles conditions il est possible de les diffuser.

Je vais donc décrire dans ce billet plusieurs méthodes pour trouver des images libres de droits.

Attention à toujours vérifier les termes de la licence de partage, en particulier pour savoir si vous devez faire une attribution, c’est à dire citer le nom de la personne qui a créé la photo ou le pictogramme.

Utiliser un moteur de recherche « classique »

Je sais que la plupart d’entre vous utilisent Google Images. Mais saviez-vous qu’il suffit de cliquer sur « outils » puis « droits d’usage » pour sélectionner uniquement des images avec une réutilisation autorisée ?

Sur Qwant Junior c’est le même principe, en cliquant sur le menu déroulant « Licence », il est extrêmement simple de n’afficher que des contenus avec « partage et utilisation gratuits ».

Utiliser des sites proposant des banques de photos gratuites

Par ailleurs, il existe de nombreux sites proposant des banques de photos gratuites, je n’en citerai que quelques-uns car je ne voit pas l’intérêt de vous noyer sous les liens.

Ces banques là sont très fournies, et devraient suffire à votre bonheur :

Utiliser des sites proposant des banques de pictogrammes gratuits

De la même manière, certains sites proposent des pictogrammes gratuits :

Voilà, avec ces quelques sites je pense qu’il est très simple de trouver des images de qualité, que ce soit des pictogrammes ou des photos.

Je rappelle une dernière fois qu’iI est important de mentionner les personnes qui ont créé ce matériel si elles le souhaitent, c’est une marque de respect et une manière de les remercier pour cette mise à disposition gratuite.

Et vous ? Quelle banque d’images utilisez-vous de manière préférentielle ?

Qwant Junior, une alternative française à Google

Il y a (déjà) 5 ans, j’avais fait un billet sur la recherche avec Google Images.

J’y racontais que c’était un outil que j’utilisais quasiment au quotidien avec tous types de patients, enfants comme adultes, et je donnais des astuces pour éviter de se retrouver face à du contenu inapproprié.

Mais depuis, Qwant Junior est arrivé !

Qwant est un moteur de recherche français qui a été lancé en 2013. L’objectif de ses créateurs était de proposer une alternative à Google, qui soit respectueuse de la vie privée de ses utilisateurs et qui ne filtre pas le contenu d’internet.

Saviez-vous d’ailleurs que vous et moi n’obtiendrez pas les mêmes résultats pour la même recherche sur les moteurs de recherche « classiques » comme Google, Bing ou Yahoo ?

Bref… La version Junior est sortie mi-2016 : plus besoin de paramétrages de sécurité : Qwant Junior filtre automatiquement tout contenu inapproprié, et met en avant des résultats à vocation éducative.

Sur leur page d’aide, ils expliquent un peu mieux comment cela fonctionne :

« Qwant Junior s’efforce de filtrer les résultats liés à la pornographie, la violence explicite, la drogue ou l’incitation à la haine raciale. Ce filtrage est basé sur deux listes : une liste noire appliquée aux onglets Web, Actualités, Images et Vidéos qui supprime les contenus inappropriés aux enfants, et une liste blanche rassemblant les résultats provenant de sites éducatifs reconnus. Cette liste blanche se trouve dans la section Education de Qwant Junior. »

Le moteur de recherche propose plusieurs types de recherches : Web, Actualités, Education, Images et Vidéos.

Quelques paramétrages peuvent être effectués, et ils peuvent être sauvegardés en créant un compte, ou en gardant en favori une adresse web personnalisée.

Enfin, l’interface n’est pas trop enfantine, et peut donc tout à fait être utilisée avec des adultes. C’est donc devenu mon moteur de recherche par défaut au cabinet !

Et vous ? Quel moteur de recherche utilisez-vous avec vos patients ?

Diplômée !!

Ça y est, j’ai enfin obtenu mon master MALTT !

Le bilan

Un mois après ma soutenance, il est temps de faire le point sur ce que j’ai appris durant ces trois années.

Des connaissances théoriques

Le master MALTT a tenu ses promesses : j’ai acquis de nouvelles connaissances que ce soit au niveau des modèles psychoéducatifs utilisés dans l’e-learning, des bases de l’ergonomie centrée utilisateur ou encore des critères pour analyser un bon jeu vidéo pédagogique.
Les enseignants du master sont tous très spécialisés dans leur branche, mais aussi très abordables. La pédagogie par projet, qui me plaisait a priori, a été encore plus formatrice que ce que je le pensais. Avec un petit bémol peut-être : les connaissances théoriques se transforment rapidement en connaissances implicites chez moi, et le fait de ne pas les « bachoter » pour un examen renforce cette impression. Ceci étant, si je suis capable de les remobiliser dans un autre contexte c’est que je n’ai pas tout perdu !

Des connaissances techniques

Certains éléments qui me paraissaient être du chinois sont désormais bien plus clairs pour moi. Je ne panique plus à la vue d’une feuille CSS et je suis capable de faire des petites implémentations en JavaScript. Je ne me considère absolument pas comme une développeuse pour autant, mais disons que je comprends de quoi on me parle, et que la maintenance d’un site internet ne me fait plus peur.

Des méthodologies de travail

Je l’ai dit plus haut, nous avons beaucoup travaillé par projets. Nous avons appris des procédures qui permettent par exemple de faire des analyses ergonomiques de sites internet. J’ai acquis de nouveaux réflexes de travail, aussi bien pour les projets réalisés dans le cadre du master que pour des projets plus orthophoniques.

Une capacité à travailler en groupe

Les projets que nous avons réalisés se faisaient essentiellement en groupe. L’un des points forts du master était son organisation hybride, avec des sessions en présentiel et des sessions à distance. Il a fallu s’organiser pour travailler en groupe à 2, 3, 4, 5 ou même 10 ! Pas toujours facile de faire des compromis par rapport au travail final, mais les échanges ont été hyper enrichissants et je garde de très bons contacts avec certains camarades.

Une connaissance de mes propres limites

Sur 3 ans, ma motivation et ma capacité de travail ont suivi des hauts et des bas.
Si la première année s’est enchainée à un rythme infernal sans que je le ressente trop, la seconde année a été bien plus difficile. Je pense que la fatigue de la grossesse y était pour beaucoup, mais peut-être aussi que le rythme plus « cool » avec moins de cours et plus de travaux à faire avec des échéances éloignées correspondait moins à mes besoins/attentes. J’ai aussi eu quelques déconvenues avec le sujet que j’avais choisi pour mon mémoire, car je n’ai jamais réussi à obtenir l’aval de la commission d’éthique pour commencer les expérimentations.
Au final, en troisième année, il ne me restait plus que le mémoire (avec un autre sujet), mais avec un bébé à la maison et une reprise au cabinet sur les chapeaux de roues j’ai vraiment été en peine pour tout gérer. Afin de ne pas craquer, j’ai donc fait le choix de me faire remplacer au cabinet au printemps dernier, et j’ai travaillé avec acharnement pendant 3 mois pour tout terminer.

Une découverte du monde de la recherche

Ces trois années m’ont permis de conforter mon envie de faire de la recherche. J’adore lire et analyser des articles scientifiques, comprendre les tenants et les aboutissants de tel ou tel phénomène. Je continue à espérer pouvoir apporter ma petite pierre à l’édifice concernant l’utilisation des nouvelles technologies en orthophonie. Cela passe par des publications bien sûr, mais aussi par la transmission de ces connaissances au plus grand nombre.
Dans cette optique, j’ai eu la chance d’intégrer l’UNADREO en 2015, en tant que chargée de mission pour le comité directeur. Je suis responsable du site et des réseaux sociaux, donc finalement de l’aspect « communication autour de la recherche ». Je mets des choses en place tout doucement : j’ai par exemple créé un podcast de la recherche en orthophonie !

Une envie de transmettre

Si une chose n’a pas changé depuis le début de mon master, c’est bien cette volonté de transmettre ! Elle était déjà la raison d’être de ce blog, mais aussi des formations que j’ai données de manière intense pendant 4 ans. Elle continue via les quelques cours que je dispense aux étudiants en orthophonie de Lyon, et j’espère qu’elle ne s’éteindra pas de sitôt.

Au final je peux le dire aujourd’hui : je suis fière d’avoir réussi à mener au bout ce projet de reprise d’études !

Et maintenant ?

Je fais actuellement une petite pause professionnelle, et je reprends des forces pour un nouveau (grand) projet dont je vous parlerai très bientôt !

Appsmashing en orthophonie

Aujourd’hui je voulais vous parler d’un concept qui est super intéressant lorsqu’on utilise les tablettes : l’appsmashing.

Mais tout d’abord un tout petit mot pour dire que vous m’avez manqué et que je suis contente de revenir par ici ! J’espère pouvoir retrouver un rythme de publication plus régulier à partir de cet été (d’ici là j’ai encore un mémoire à terminer donc ça me semble compliqué de promettre quoi que ce soit).

L’appsmashing, kesako ?

Donc revenons à notre sujet : l’appsmahing, c’est quoi ? Et bien c’est le fait d’utiliser plusieurs applications les unes après les autres sur la tablette, pour arriver à une création finale.

Un exemple

  • J’utilise Notability pour réfléchir à mon livre numérique et faire un « storyboard »,
  • Avec mon navigateur, je vais trouver une image libre de droit sur pixabay.com pour la couverture,
  • Je l’enregistre dans ma pellicule photo,
  • Je fais plusieurs vidéos grâce à l’application Sock Puppets. J’enregistre mes créations dans la pellicule photo,
  • J’ouvre l’application Book Creator et je créé un livre numérique intégrant tous les éléments précités,
  • J’enregistre mon livre numérique au format .epub et je l’ouvre dans l’application iBooks pour le lire.

(nb : cet exemple a été créé sur iPad, mais il existe des applications similaires pour faire cela avec une tablette Android)

Quel intérêt en orthophonie ?

Ce concept a énormément d’intérêt en orthophonie, surtout lorsque l’on souhaite adapter au mieux l’utilisation de la tablette au patient qui se trouve en face de nous.

Grâce à cela, la tablette passe vraiment d’un outil de consommation de contenu, à un outil de création (je vous parlerai un jour du modèle SAMR à ce sujet). Et quand on connait l’imagination et les capacités créatives des orthophonistes on se dit que cela ne peut que coller !

En plus, cette technique permet à ceux et celles qui ne sont pas forcément très bons en dessin (comme moi…), de faire des créations sympas en quelques minutes.

Ça m’intéresse mais ça m’a l’air compliqué…

Pas de panique ! Si jamais vous êtes dans la région lyonnaise, je vous ai concocté une formation qui aura lieu tout bientôt (les 6 et 7 juin à Villeurbanne), et il reste des places ! Nous aborderons le concept d’appsmashing mais aussi d’autres sujets comme l’utilisation du cloud pour gérer ses fichiers, la réalité augmentée, et les applications de productivité pour gérer son quotidien de professionnel.

Vous trouverez les modalités d’inscription et le programme complet ici.

Venez nombreux, on va appsmasher ensemble 😉

Et pour les autres il faudra patienter un peu, je vous donnerai certainement d’autres pistes dans de futurs billets.

Et vous ?

Est-ce que vous faites de l’appsmashing avec votre tablette (peut-être sans le savoir) ? Quelles sont vos associations d’applications favorites ?

Les applis Vocabulynx, parfaites en séance

Me revoilà après quelques mois d’absence pour de nouvelles critiques d’applis. Vous risquez d’ailleurs d’en avoir beaucoup ces prochains temps parce que j’ai du retard dans ce que je souhaitais vous présenter. J’espère que vous apprécierez !!

Vocabulynx, le principe

Pour commencer voici donc les applis Vocabulynx, de l’éditeur Adaptiim. Il en existe toute une collection, et elles sont disponibles à la fois pour iOs et pour Android, à un prix modique.

De mon côté j’ai testé Vocabulynx CP1, CP2 et CE1 sur iOs, et Vocabulynx Confusions (b*d) sur Android.

Le principe est à chaque fois le même : il faut retrouver l’élément unique entre les étiquettes images et les étiquettes mots présentes à l’écran (un peu comme dans le Dobble).

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Il existe 3 modes de jeu :

  • Entrainement : on joue aussi longtemps qu’on le souhaite
  • 10 cartes : une partie dure 10 manches, et on obtient à la fin un score en nombre de points, nombre d’erreurs, pourcentage de précision et temps
  • 2 minutes : une partie dure 2 minutes, et on obtient à la fin un score en nombre de points, nombre de manches, nombre d’erreurs, et pourcentage de précision

Dans chaque mode de jeu il est par ailleurs possible de choisir son niveau comprenant au choix de 3 à 8 images. Enfin, on peut jouer en option « lecture » (celui que je viens de vous présenter) ou en option « attention » dans lequel les mots sont également écrits sur les images.

vocabulynx_3

Enfin dans Vocabulynx Confusions (b*d) [mais (m*n) existe aussi], il est possible de choisir uniquement des mots contenant l’une des deux graphies, ou de mélanger les deux.

Les +

  • les différentes applications ont des niveaux bien calibrés : graphies simples pour CP1, graphies doubles pour CP2, graphies complexes pour CE1 (et la version CE2 existe également avec des mots irréguliers),
  • les graphismes sont agréables, adaptés aussi bien aux enfants qu’aux adultes (la mention de la classe n’apparait pas une fois l’application lancée)
  • les polices utilisées sont différentes pour chaque mot,
  • il est possible de changer de niveau en cours de partie, sans avoir besoin de revenir à l’accueil de l’application,
  • l’ergonomie des applications est super : simple et bien pensée

Les –

Ce seront plutôt des suggestions d’amélioration :

  • il n’y a pas de possibilité d’exporter les résultats (avec un envoi par email par exemple),
  • on ne peut pas choisir les mots utilisés.

Comment je les utilise avec mes patients ?

J’ai utilisé ces applis avec trois types de patients :

  • des enfants dyslexiques,
  • un patient aphasique global avec lequel j’ai utilisé l’option « attention » pour qu’il fasse de la comparaison entre les mots sur les étiquettes images et les mots seuls,
  • une patiente souffrant d’une maladie d’Alzheimer avec laquelle nous avons justement travaillé sur la flexibilité grâce aux différentes graphies (et nous avons aussi travaillé sur l’évocation au passage)

Vu le prix modique (et la disponibilité aussi bien pour iOs que pour Android) on pourrait aussi imaginer conseiller ces applications aux parents pour entrainer la lecture à la maison.

Et vous ? Comment utiliseriez-vous ces applications ? Avec quels patients ?

NB : certaines de ces applications m’ont été offertes par l’éditeur, mais cette critique ne reflète que mon avis objectif.