Bien choisir sa tablette pour un usage en orthophonie

C’est un fait, les tablettes numériques se démocratisent, et nombreux sont celles et ceux qui envisagent d’investir pour Noël. Se pose alors la question cruciale : quelle tablette choisir, en particulier si on veut l’utiliser avec des patients ?

Et la réponse est… ça dépend des cas ! Et oui, je n’ai pas de réponse toute prête à vous proposer. Ce n’est pas parce que personnellement je possède un iPad que je pense que tout le monde doive investir dans la marque à la pomme. Par contre je peux vous donner quelques informations qui vous aideront à mieux choisir.

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Photo par JaredEarle, Licence Creative Commons BY-NC-SA 2.0

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Comment utiliser Dropbox pour avoir toujours sous la main ses documents de rééducation

La petite histoire

Je ne sais pas vous, mais moi je possède une bonne quantité de fichiers .pdf sur mon ordinateur. Il y a certes des articles trouvés sur internet, mais aussi et surtout les fichiers qui viennent en supplément des classeurs de matériel achetés par exemple chez Ortho Édition. Ces fichiers sont très utiles car il est parfois plus simple de réimprimer une page à partir de son ordinateur que de la trouver dans le classeur pour la photocopier. Sans compter les fois où le classeur à été emprunté par quelqu’un d’autre et ne se trouve donc pas à portée de main.

Hier par exemple, je voulais faire faire un exercice tiré d’Attention et Mémoire à l’une de mes patientes. Il s’agit dans cet exercice de pointer sur une sorte de nuancier les couleurs dans l’ordre dans lequel elles ont été nommées dans la phrase (ex : « je préfère ma robe rouge à ta jupe rose » -> la patiente doit montrer le rouge puis le rose).

Bien entendu au moment de la séance je n’ai pas pu mettre la main sur le classeur (ça vous arrive aussi ?). Du coup j’allais imprimer le nuancier mais j’étais moyennement enthousiaste à l’idée de passer ma cartouche d’encre couleur pour cela… La solution ? Le copier-coller dans l’un de mes dossiers Dropbox sur l’ordinateur et l’afficher sur l’iPad à partir de l’application du même nom ! Ma patiente a désigné les couleurs sur la tablette, et moi j’ai sauvé un arbre 😉

Concrètement

Pour utiliser Dropbox il faut commencer par se connecter au site, et créer un compte. Vous allez ensuite pouvoir installer le logiciel Dropbox sur votre ordinateur (Mac ou PC). Vous verrez alors apparaitre dans votre explorateur un dossier Dropbox, dans lequel seront visibles tous les fichiers qui sont synchronisés sur votre compte Dropbox.

C’est bien simple, si le fichier possède une petite coche verte alors il est maintenant disponible sur votre compte en ligne, et à partir de tous vos appareils connectés à ce compte. Si vous voyez des flèches bleues alors il n’a pas encore été synchronisé.

Vous pouvez utiliser ce dossier comme n’importe quel dossier dans votre explorateur, c’est à dire y glisser-déposer des fichiers, créer de nouveaux sous-dossiers, copier-coller des fichiers ou dossiers… Au bout de quelques secondes toutes les modifications seront synchronisées avec votre compte en ligne (à condition d’être connecté à internet bien entendu).

A partir de ce moment là vous pouvez installer Dropbox sur votre tablette ou votre smartphone pour pouvoir accéder à vos fichiers de n’importe quel endroit (à condition d’avoir un accès internet, je vous expliquerait dans un autre billet comment faire pour stocker des fichiers directement sur l’ipad). L’application Dropbox est disponible pour les terminaux Android, iOs et même Blackberry.

Dropbox - Dropbox

Comment je l’utilise au cabinet ?

Je l’ai déjà dit, je suis assez réticente à l’idée de synchroniser « dans le nuage » ou « dans le cloud » des données sensibles qui comporteraient notamment le nom de mes patients. Par contre pour des fichiers de rééducation dont je possède un exemplaire légalement je ne vois pas le problème.

J’ai donc créé sur mon compte Dropbox un sous-dossier nommé « pdf de rééducation » dans lequel je mets une copie des fichiers que je souhaite utiliser sur la tablette. J’ai aussi un dossier « à lire » dans lequel se trouve les articles scientifiques que j’ai téléchargés dernièrement. Et enfin j’ai un sous-dossier « patients » comportant lui-même des sous-dossiers avec les prénoms de mes patients + initiale du nom.

Contradictoire avec ce que je viens de dire 3 lignes plus haut ? Pas tant que ça ! Car je ne mets aucun document permettant d’identifier les patients dans ces dossiers. En fait je m’en sers pour effectuer le processus inverse de celui que je viens d’évoquer : je transfère des informations de la tablette vers l’ordinateur via Dropbox. Soit des copies d’écran de certaines applications, soit des fichiers .pdf que nous avons pu modifier ensemble (plus d’explications sur cela dans le prochain billet sur les .pdf).

Et vous ? Comment utiliseriez-vous Dropbox au cabinet ? Je vous laisse imaginer le soulagement pour les épaules des orthophonistes qui font beaucoup de visites à domicile, plus besoin de trimballer plusieurs classeurs pour être certain d’avoir le bon document sous la main !

Avez-vous trouvé cet article pertinent ? Si oui n’hésitez pas à le dire dans les commentaires, sur la page Facebook d’Ortho & Co ou en m’envoyant un tweet !

Le dénombrement… version tablette

Quand on suit un peu le marché des applications, on tombe parfois sur de belles pépites. C’est le cas de celle que je vais vous présenter aujourd’hui, qui s’appelle 10 doigts et qui est proposée par la toute jeune maison d’édition Marbotic (1,59€ pour iPad, disponible aussi sur Android).

10 doigts - Marbotic android-app-on-google-play

Une belle pépite car il s’agit d’une application qui permet d’explorer, de manipuler, de découvrir. Mais aussi car elle utilise vraiment les capacités spécifiques de la tablette, à savoir l’écran tactile posé à l’horizontal avec le « multitouch ».

On commence par une petite description de l’application :

Menu 1 :

  • mode libre : l’enfant place ses doigts sur l’écran et autant de petits escargots apparaissent que le nombre de doigts posés,
  • mode défi : les petits dessins sont déjà affichés et l’enfant doit poser autant de doigts sur l’écran qu’il y a de dessins.

Menu 2 :

  • mode libre : l’enfant place ses doigts sur l’écran et le chiffre écrit varie en fonction du nombre de doigts posés,
  • mode défi : un chiffre est affiché et l’enfant doit placer sur l’écran le nombre de doigts lui correspondant.

Menu 3 :

  • mode libre : l’écran est partagé en 2 et l’enfant peut placer ses doigts de chaque côté de la ligne médiane, l’addition correspondante est automatiquement complétée,
  • mode défi : l’addition est déjà écrite et l’enfant doit placer le bon nombre de doigts de chaque côté de la ligne médiane pour que cela corresponde.

A noter que des chiffres en bois interagissant avec la tablette seront bientôt disponibles également, voici une petite vidéo pour mieux comprendre comment :

Les + de l’application :

  • le fait de proposer de la manipulation libre aux enfants,
  • l’interface minimaliste, un vrai repos pour les yeux,
  • on peut jouer à plusieurs (même si le nombre total de doigts posés ne peut pas dépasser 10)…

Les – de l’application :

  • la voix enfantine est parfois crispante (en tout cas pour les adultes),
  • le chiffre 0 n’est jamais nommé,
  • le menu 3 avec la présentation de l’addition pourrait bénéficier d’un peu plus de clarté. Quel sens de l’addition veut-on représenter ? S’il s’agit de la représentation spatiale alors il faudrait que les étoiles se regroupent au moment du dénombrement, avec disparition de la barre centrale. Dans l’idéal il faudrait également que les couleurs des nombres écrits et des étoiles correspondent, et que le total soit écrit dans la couleur « neutre » (le bleu foncé ici).

Comment je l’utilise en orthophonie ?

Pour travailler sur le dénombrement, avec des patients dyscalculiques ou présentant un retard mental.

Si l’on reprend les principes de Gelman :

  1. Non pertinence de l’ordre : je n’ai pas trouvé comment la travailler à l’aide de cette application, d’autant que les items sont toujours dénombrés de gauche à droite et de haut en bas (ce qui est bien pour d’autres raisons mais qui n’aide pas ici).
  2. La chaine numérique stable peut être travaillée dans le menu 1 ou 2, mode libre. Par imprégnation d’abord : l’enfant place ses doigts un par un sur l’écran et écoute la comptine. On peut changer le rythme de pose des doigts, partir de tous les doigts posés et les ôter un par un. Puis on coupe le son et on demande à l’enfant de dire lui-même la comptine.
  3. Cardinalité : je regrette un peu que dans le menu 1 mode défi la voix préenregistrée ne donne que la comptine. C’est donc moi qui rajoute à l’oral le cardinal après la comptine (ex : 1,2, 3, 4, 5 -> « ça fait 5 coccinelles »). Dans le menu 2 par contre le fait que le nombre soit écrit permet bien de faire le lien entre la comptine et le nombre final.
  4. La bijection peut être travaillée dans le menu 1, mode défi, par le biais de la correspondance terme à terme entre le nombre de dessins affichés et le nombre de doigts posés. Le fait que les étoiles se déplacent pour venir effectuer une transformation sur chaque petit dessin permet de bien visualiser cette bijection.

Au final une application qui à mon avis peut apporter un vrai plus dans l’apprentissage du dénombrement, à intégrer dans le reste de notre plan thérapeutique bien entendu.

Et vous ? Que pensez-vous de cette application ? L’utiliseriez-vous pour atteindre d’autres objectifs thérapeutiques ? Seriez-vous prêt à laisser de côté quelques temps votre matériel concret pour des applications sur tablettes en rééducation logicomathématique ?

Letter Reflex

Il y a quelques temps, Declic Kids a parlé dans sa revue des applications gratuites ou en promo d’une application nommée Letter Reflex. Elle m’a aussi interpellée sur Twitter pour savoir ce que j’en pensais.

Comme j’étais en vacances je n’ai pas pu récupérer l’application en promo (dommage) mais le principe m’a assez interpellée pour que je décide de l’acheter.

L’application LetterReflex est donc éditée par BinaryLabs et est disponible uniquement en anglais. Elle coûte 2,39€ et une version « multi-utilisateurs » est disponible en achat « in-app » (attention cela ne fonctionne pas chez moi)

Elle est composée de 2 jeux : « Tilt it » et « Flip it ». Le principe est d’utiliser des techniques kinesthésiques pour amener les enfants à distinguer la droite de la gauche, et y associer les lettres correspondantes.

Tilt it

   

Le nom d’une lettre est donné à l’oral au joueur (en anglais) qui doit orienter sa tablette (prise en compte du gyroscope de l’iPad) pour faire rouler une bille jusqu’au trou correspondant à cette lettre. Le niveau de difficulté augmente au fur et à mesure, avec notamment la disparition des barres verticales pour ne garder que les ronds, l’augmentation du nombre de trous « pièges », et l’augmentation de la complexité de la consigne (nombre de lettres à trouver successivement).

Flip it

   

Le joueur doit faire glisser son doigt sur les lettres (ou les mots) pour les faire tourner selon un axe de symétrie horizontal ou vertical (selon le geste qu’il effectue). L’objectif est de transformer toutes les lettres jusqu’à ce qu’elles correspondent à la lettre cible.

Tout cela sera bien entendu plus simple à comprendre avec une vidéo (en anglais) :

Les +

  • application qui utilise les fonctionnalités de la tablette pour créer une activité novatrice,
  • les niveaux de difficultés sont très paramétrables (dans le menu réglage de l’iPad)
  • très ludique, les patients en redemande

Les –

  • application entièrement en anglais, qui pourrait cependant facilement être traduite,
  • pas de référence pour retrouver les articles scientifiques qui ont visiblement inspiré les auteurs,
  • achat « in-app » qui ne fonctionne pas, et donc pas de possibilité de tester le mode multi-utilisateurs,
  • dans le rapport de « tilt it », il y a un pourcentage de précision mais sont comptées comme erreurs aussi bien les trous non associés à une lettre, que les trous associés à une autre lettre que celle demandée.

Comment je l’utilise en rééducation ?

Il n’existe pas vraiment d’usage différent de cette application en orthophonie par rapport à un usage « grand public ».
L’objectif thérapeutique visé est clairement la discrimination visuelle des lettres b/d/p/q et u/n, et l’utilisation de cette application va donc venir en supplément de tout le travail thérapeutique que l’on peut déjà effectuer dans cet objectif.
Les deux patients avec lesquels j’ai testé l’application ont apprécié le jeu, sachant que j’effectuais la traduction en français en simultané. Je ne sais pas vraiment si l’utilisation de cette application les aura fait progresser mais en tout cas elle m’a permis de varier les exercices que je leur propose.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Seriez-vous prêts à investir plus de 2€ dans une telle application ?
Trouvez-vous que le concept du renforcement kinesthésique soit intéressant ? Connaissez-vous des études qui en parle ?

Match it up

J’adore les applications éditées par MyFirstApp !

Je vous avais déjà présenté Baby Chef il y a quelques temps, je vais me consacrer maintenant à la collection Match it up (que l’on pourrait traduire par « Associe-les »).
Il s’agit de 3 applications au principe très simple : il faut associer l’une des 7 images proposées à celle(s) située(s) au milieu en utilisant un glisser/déposer.

Les 2 premiers jeux de chaque application sont gratuits, et il vous en coûtera 0,79€ par application pour obtenir les 10 autres jeux.

Du coup je voulais en profiter pour vous faire le descriptif de chaque appli :

Match it up 1 : Match it up 1 - MyFirstApp.com

  • Associer 2 légumes strictement identiques
  • Associer 2 véhicules strictement identiques
  • Associer 2 animaux strictement identiques
  • Associer 2 jouets strictement identiques
  • Associer 2 instruments de musique strictement identiques
  • Associer 2 fruits strictement identiques
  • Associer 2 formes strictement identiques
  • Associer 2 ronds de couleur strictement identiques
  • Associer 2 papillons strictement identiques
  • Associer 2 jouets strictement identiques
  • Associer 2 éléments « naturels » strictement identiques
  • Associer 2 dessins strictement identiques

Match it up 2 : Match it up 2 - MyFirstApp.com

  • Associer 2 moitiés d’objets
  • Associer 1 objet à son ombre
  • Associer un animal entier à sa tête
  • Associer une image d’une moitié de fruit à l’image de ce même fruit entier
  • Associer une image au dessin au trait strictement identique
  • Associer un bébé animal à son parent
  • Associer une image à sa miniature strictement identique (si ce n’est la taille)
  • Associer une forme géométrique à la même forme (même couleur) évidée
  • Associer une image à la même image placée tête en bas
  • Les 3 derniers jeux sont assez difficiles à décrire, car il semblerait qu’un même critère n’ait pas été conservé pour chaque jeu. On trouve donc en vrac des associations fonctionnelles (brosse à dents + dentifrice), des reconstitutions de paires (bottes), des associations sémantiques (maillot + short, équerre + règle) des associations partie/tout (moulin+ailes, cerf-volant+traîne), des associations d’objets identiques mais de couleur différente…

Match it up 3 : Match it up 3 - MyFirstApp.com

  • Associer 1 animal à sa nourriture
  • Associer 2 parties d’un même objet
  • Associer 1 objet à un cercle évidé de la même couleur
  • Associer 1 animal à son habitation
  • euhhhh
  • Associer 2 parties d’un même objet
  • Associer 2 objets fonctionnant ensemble
  • Associer 1 véhicule et le lieu dans lequel il circule
  • Associer 2 éléments en lien avec l’alimentation (verre+bouteille, tranche de pain+grille-pain, casserole +couvercle, assiette+couverts)
  • euhhhh
  • Association fonctionnelles : bureau+chaise, pinceau+peinture, masque et tuba
  • Associer 2 éléments en lien avec le sport (ballon de volley + filet, panier de basket + ballon de basket…)

Bref il y a de quoi faire, le tout pour moins de 3€.

Les +

  • la simplicité des consignes : il n’y en a pas !
  • la possibilité de couper le son très facilement
  • les différents niveaux de progression
  • le prix

Les –

  • Le manque de cohérence interne de certains jeux
  • Certains items sont très marqués par la culture nord-américaine (ex : ballon de football américain + casque, bouteille de ketchup + bouteille de moutarde)
  • Certains jeux auraient mérités d’être dupliqués : pourquoi faire 12 jeux d’association entre 2 images identiques et 1 seul d’association des images avec leurs ombres ?
  • Il n’y a pas beaucoup d’associations sémantiques… mais ces dernières sont traitées dans une autre collection du même éditeur qui s’appelle « Families »

Comment je l’utilise en rééducation ?

Avec des patients autistes non verbaux essentiellement. Par exemple je suis en pleine mise en place du PECS avec l’un d’entre eux et l’iPad est un bon renforçateur pour lui. Je récupère l’iPad à la fin de chaque jeu (ils sont très courts) et il est donc obligé de faire une nouvelle demande à chaque fois.

Je l’utilise aussi pour travailler la discrimination d’image et la flexibilité. Ce n’est pas toujours évident pour un patient autiste de relier un partie au tout par exemple (comme pour les têtes d’animaux aux animaux entiers).

J’ai également remarqué que je pouvais travailler la désignation avec l’un de mes patients autistes (qui ne pointe pas). Si je choisis un jeu trop difficile pour lui (par exemple une association fonctionnelle), je peux lui donner les réponses à voix haute, et il suit mes conseils sans se tromper. J’ai ainsi remarqué qu’il possédait un lexique passif plus important que je ne le pensais.

Enfin ce qui est bien c’est que si l’enfant choisit la mauvaise image, celle-ci revient tout simplement à sa place et il doit continuer jusqu’à ce qu’il trouve la bonne.

Et vous ? Comment utiliseriez-vous ces applications ? Des idées pour une utilisation avec des enfants présentant un retard de langage par exemple ?

Des gommettes ? Non, des stickers virtuels !

Je ne sais pas si vous avez déjà acheté des gommettes pour le cabinet… moi oui, et elles sont extrêmement chères. Je le reconnais, j’ai payé environ 5€ pour un lot de gommettes toutes simples (des formes basiques : carré, rond, étoile, dans des coloris basiques également), et pour tout vous dire elles sont de vraiment de mauvaise qualité puisque je suis obligée de rajouter une pointe de colle pour qu’elles tiennent vraiment sur ma feuille de papier.

Heureusement, je viens de découvrir les applications de « stickers » virtuels. Il s’agit tout simplement d’un type d’applications qui propose des scènes pré-établies et différentes gommettes à insérer dans ces scènes.

Il existe de nombreuses applications fonctionnant sur ce principe. Ce que je vous suggère c’est de choisir en fonction des thèmes qui vous intéressent, ou en fonction des promotions du moment. Voici celles que j’utilise personnellement :

Les applications de l’éditeur Jajdo :

Buildo Secours (1,59€) (4 scènes : pompiers, hôpital, secours en mer et cambriolage/police)

Buildo Histoire (1,59€) (3 scènes : préhistoire/dinosaures, Moyen-Age, Vikings)

Buildo Musée (1,99€) (3 scènes : grenier, hall du musée, sous-sol du musée)

  • Les + : simple d’utilisation, dessins et thèmes amusants, garde en mémoire les réalisations d’une fois sur l’autre, scènes assez grandes et « circulaires » (imaginez votre fond de scène collé sur un tourniquet, en tournant toujours dans le même sens vous finissez par revenir à votre point de départ), possibilité de tourner, redimensionner ou déplacer les stickers
  • Les – : euh… l’incohérence historique (ex : mettre les dinosaures et les hommes préhistoriques dans la même scène), mais bon il y a aussi des fantômes, des sorcières et des monstres…

Animal Stickers par Mind Juice Media (0,99€)

Une jolie application faite de 8 scènes et proposant des stickers d’animaux et quelques autres « éléments naturels » (plantes, nuages, rochers).

  • Les + : appli très complète avec la possibilité de réaliser n’importe quelle action sur les stickers (rotation, modification de taille, déplacement à l’avant- ou à l’arrière-plan), possibilité d’annuler ou de refaire la dernière action.
  • Les – : plus complexe à utiliser avec des petits en raison de la taille des menus, nécessités d’aller chercher les stickers dans des sous-menus, interface en anglais.

Make a scene

Il existe plusieurs applications du même éditeur, je ne possède que celle intitulée « Make a scene – Farmyard » (gratuite).

  • Les + : les animaux et la scène de fond sont légèrement animés, on entend les bruits des animaux ainsi que leurs noms quand on les ajoute à la scène, les stickers changent de taille selon si on les place à l’avant ou au fond de la scène, l’application est gratuite.
  • Les – : peu de fonctionnalités, impossible de faire tourner les stickers ou de les redimensionner, appli disponible seulement en anglais contrairement à ce qui est annoncé sur l’AppStore, pas de menu pour désactiver le son (et donc les voix en anglais), il faut donc régler le son de l’iPad au minimum.

Comment je les utilise en rééducation ?

Avec des petits en rééducation de langage pour tout ce qui est du travail des termes de topologie : on peut par exemple créer une scène à l’avance avec des animaux cachés à l’arrière plan d’autres stickers et demander à l’enfant de les retrouver en suivant nos instructions. Ou encore lui demander de fabriquer une scène en suivant nos instructions, de nous dicter une scène…
Je rappelle au passage qu’avant le travail sur papier ou sur écran, les termes de topologie nécessitent un travail en 3D (avec des vrais objets cachés dans votre bureau par exemple).

Avec des plus grands en rééducation du langage : je leur demande de créer une scène sans me la montrer, puis je la transfère sur l’ordinateur. Ils ont ensuite cette même scène devant les yeux (à l’écran de l’ordi) quand moi je récupère l’iPad. A eux de me guider, sans voir ce que je fais, pour que je puisse reproduire la même scène. Selon l’âge et mes objectifs je leur demande de me donner les instructions à l’oral ou à l’écrit (c’est toujours le principe d’une des activités PACE, que j’avais envisagé en préparant le billet sur l’app BabyChef et que j’ai mis en place ici)

Et vous ? Connaissez-vous d’autres applications de « stickers virtuels » ? Auriez-vous des idées différentes pour leur utilisation en rééducation orthophonique ?