3 exemples simples d’utilisation de Thinglink en orthophonie

Connaissez-vous Thinglink ? Ce service permet de créer des images interactives, des vidéos et des médias à 360°. Il existe déjà depuis de nombreuses années, et peut être utilisé en ligne, ou via des applications pour les iPads et les tablettes Android.

Les utilisations en rééducation sont multiples, et avec tous types de patients. Je vais donc pour aujourd’hui me contenter de vous proposer 3 exemples d’usages en orthophonie, vous me direz si par la suite vous souhaitez que j’en développe d’autres.

A noter que je ne peux pas inclure directement mes créations Thinglink sur le blog, je vais donc mettre les images non interactives et il faudra cliquer dessus pour accéder à leurs équivalents interactifs.

Apprentissage de signes LSF

Ici l’idée est d’associer une planche d’imagier à des vidéos de signes en LSF.
Ce support peut ensuite être partagé avec les patients et/ou leur famille pour servir de mémo lors de l’apprentissage de signes LSF.
En séance, on peut jouer aux devinettes par exemple : je regarde la vidéo sur la tablette, je reproduis le signe et l’autre joueur doit tapoter sur le bon aliment. Puis on inverse les rôles.
En cliquant sur l’image ci-dessous vous verrez un exemple créé avec des vidéos issues du dictionnaire Elix.

Image par Annalise Batista de Pixabay

Hors rééducation on pourrait également imaginer créer des planches d’imagier avec tous les pictogrammes d’un niveau en Makaton pour aider les personnes formées à réviser !

Description d’image / Récit :

Deuxième idée à utiliser directement en séance avec le patient (enfant, adulte…) : choisir une image à décrire et compléter directement les tags avec lui, soit par écrit (les étoiles sur l’exemple), soit par oral (les micros sur l’exemple). J’ai choisi de mettre de petites phrases mais on peut également utiliser seulement un mot, ou bien des paragraphes plus fournis. A adapter bien entendu en fonction de vos objectifs de rééducation, les possibilités sont infinies !
Concernant l’image, celle que j’ai utilisée ici est libre de droits et trouvée sur Pixabay mais pour un usage non partagé sur le web (= usage personnel) vous pouvez également utiliser des images complexes telles que celles trouvées dans ce tableau pinterest par exemple).
Pour ce qui est de l’enregistrement de l’audio j’ai trouvé plus simple de le faire sur tablette (iPad ici), alors que la version web de son côté contient plus de possibilités de mise en page.

Pour voir l’image interactive cliquez sur l’image ci-dessous.

Image par S. Hermann & F. Richter de Pixabay

Création d’un jeu de plateau pour l’assemblage de syllabes simples

Pour cette dernière idée je me suis appuyée sur le logiciel Artiskit pour créer un plateau de jeu de type « serpents et échelles » et j’ai ajouté dans les cases soit des syllabes simples à lire, soit de l’audio contenant 2 phonèmes prononcés l’un à la suite de l’autre (ex : /p/ /a/), l’idée étant de faire la fusion des phonèmes et de prononcer la syllabe cible. Pour utiliser ce tableau, le principe est d’ouvrir Thinglink sur la tablette et de déplacer les pions directement à l’écran.

Pour voir l’image interactive cliquez sur l’image ci-dessous.

Et vous ? Comment utiliseriez-vous ce service ? Avec quels patients et pour atteindre quel objectif ?

Seriez-vous intéressés par un autre billet décrivant des usages plus avancés (utilisation dans le cadre de la mise en place d’une CAA ou comme outil de CAA, création de vidéos interactives… ou autre) ?

[Nota : la licence d’Artiskit m’a été offerte par l’éditeur]

Pango Playground

Pango, c’est un petit personnage fort attachant, dessiné par l’équipe du studio Pango. On le retrouve avec ses amis dans plusieurs de leurs applications, et aujourd’hui je vais vous parler de l’une d’entre elles sortie fin 2012 : Pango Playground (1,79€, disponible pour iOs et Android).

pango_playground1

Pango Playground for kids - julien akitaComme son nom l’indique, Pango Playground est une sorte de terrain de jeu. C’est une application pour enfants originale, dans laquelle il n’y a pas d’objectif particulier, mis à part la découverte de l’environnement par l’exploration. Et il y a de quoi explorer ! 4 tableaux en tout, organisés chacun autour du parcours d’un petit train.

Presque tous les éléments des tableaux sont interactifs : le petit train et les autres véhicules peuvent être mis en mouvement et peuvent transporter des passagers, les engrenages s’emboitent les uns avec les autres, les nuages font tomber de la pluie, les noix de coco tombent du cocotier, les animaux peuvent s’allonger sur les serviettes de plage…

pango_playground3

Les +

  • le graphisme,
  • les effets sonores (alors qu’en général je suis vite exaspérée par le son dans les applications),
  • l’aspect complètement ouvert des activités,
  • la multiplicité des actions qu’il est possible de faire,
  • le fait que chaque tableau prenne la place d’un seul écran : pas besoin de zoomer ou dézoomer, tout est visible en même temps,
  • les coloriages et autres activités autour de Pango disponibles en téléchargement sur le site

Les –

  • euh… je cherche encore… Si, j’ai trouvé : j’aimerai bien pouvoir démarrer les véhicules une fois qu’ils ont un passager, pour l’instant il faut commencer par démarrer le véhicule puis y mettre un passager (train excepté), ce qui peut être un peu compliqué pour les ptits doigts.

pango_playground2

Comment je l’utilise avec mes patients ?

Je l’utilise principalement avec des petits patients en rééducation de langage oral.

  • pour explorer les notions de cause-conséquence ex : quand on appuie sur le train alors il démarre, quand le train arrive près des barrières alors elles s’abaissent, puis elles se relèvent une fois qu’il est passé. Quand la voiture arrive devant les barrières elle s’arrête…
    On peut également faire des suppositions, des devinettes : ex : Que va t-il se passer si on met Pango dans l’eau ?
  • pour travailler les notions de simultanéité et consécutivité en compréhension de consigne : fais d’abord embarquer Pango à bord du train puis fais-le démarrer…
  • pour stimuler la production de récit : soit en encourageant le patient à verbaliser ce qu’il fait au fur et à mesure, soit en lui demandant de me donner des ordres pour que je réalise les actions qu’il souhaite.

Cette application est tellement riche que je suis certaine qu’il existe encore des dizaines d’autres idées d’utilisation en rééducation : n’hésitez pas à partager les vôtres dans les commentaires de ce billet !

Nota : un exemplaire de cette application m’a été offert par l’éditeur, mais cette critique reflète uniquement mon avis personnel. Je n’ai reçu aucune autre compensation en échange de la rédaction de cet article.

Livres numériques pour enfants 2/2

Comme promis la semaine dernière, voici les autres livres numériques que j’utilise en rééducation actuellement :

Le Chaperon Rouge de Grimm par StoryToys (2,99€)

Il s’agit ici d’un livre pop-up interactif. L’histoire du petit chaperon rouge a été légèrement détournée mais l’interactivité est vraiment au rendez-vous dans cette application. Le lecteur alterne entre des pages de texte (sur un fond digne des traditionnels livres de contes) et des pages « pop-up » où il est invité à interagir avec les élements de l’histoire.

Au niveau des menus on a un sommaire, la possibilité d’écouter l’histoire racontée par une narratrice, de voir les pages se tourner toutes seules, et d’activer ou pas la musique.

Raiponce de Grimm par StoryToys (2,99€)

Il s’agit de la même édition que l’application précédente, avec les mêmes points positifs et négatifs, à savoir une interactivité importante mais une qualité des illustrations que je trouve moyenne.

Le + en rééducation : les séquences d’interaction avec l’histoire permettent de travailler sur la compréhension syntaxique, et en particulier la séquentialité.

La petite pièce de Gus de Zanzibook (0,79€, en promo)
Il s’agit d’un album illustré racontant l’histoire d’une pièce de monnaie qui parcourt le monde de poche en poche avant de revenir chez son premier propriétaire. L’album est relativement long et n’est pas interactif. Par contre le texte est affiché et peut-être raconté par le narrateur ou pas, en français ou en anglais. Des chansons originales ponctuent également le récit.
J’aime beaucoup les illustrations de cet album, qui a un univers me faisant penser à celui du Petit Nicolas (je pense que c’est voulu). Par contre je trouve que la voix du narrateur lorsqu’il fait parler la petite pièce est excécrable, je préfère donc la version sans narration même si du coup on ne peut pas entendre les chansons.

Le + en rééducation : le texte est assez court sur chaque page mais l’histoire est relativement longue. Du vocabulaire spécifique est proposé pour chaque pays visité par la petite pièce.

Antiproblémus veut sauver la terre de La souris qui raconte (3,99€)

Encore un album illustré pour les plus grands cette fois-ci. L’histoire est celle d’un extraterrestre qui veut aider les terriens à résoudre leurs problèmes (pollution, guerre, déforestation, déforestation, vente d’armes, délocalisations…) L’histoire est écrite (mais peut-être pas de manière très adaptée aux dyslexiques car le texte est souvent penché, et la taille de la police n’est pas constante d’un mot à l’autre) et elle peut être lue par un narrateur. Le graphisme devrait plaire aux plus âgés (fin de primaire, début de collège). A noter qu’il n’existe pas de menu permettant de couper la musique et les effets sonores de l’application.

Le + en rééducation : c’est un livre qui permet d’amener le débat avec les plus grands autour de problématiques complexes. Il peut servir de base à un travail d’organisation et d’expression de ses idées.

Comment je suis devenue enquêteuse de Zabouille Editions (1,99€)

Cette fois-ci il ne s’agit pas d’une application mais d’un livre, disponible sur l’iBooks Store. Lucie a 7 ans et mène des enquêtes au sein de son entourage. Le livre est illustré et le lecteur suit l’une des enquêtes de Lucie de près puisqu’il est invité à compléter au fur et à mesure un carnet d’enquête en répondant à des questions de compréhension. Les indices sont cachés dans le texte mais aussi dans les illustrations. L’histoire est répartie sur 5 chapitres assez courts. L’interface d’iBooks permet d’annoter le texte, de mettre un marque-page, de faire une recherche dans le texte ou encore de modifier la taille de la police.

Le + en rééducation : le carnet d’enquête est vraiment bien fait et pose les bonnes questions de compréhension. A la fin de l’histoire il y a possibilité de comparer son carnet d’enquête avec celui de Lucie et donc de voir quelles sont les parties qui ont été mal comprises.

Livres numériques pour enfants 1/2

J’ai dans mon bureau une petite collection de livres que j’utilise en rééducation, notamment une série de Tchoupi que j’avais achetée pour une formation de français signé. Malgré tout il faut que je me rende à l’évidence, même si j’adore la littérature enfantine je ne vais pas pouvoir charger mon armoire de livres au risque de ne plus avoir de place pour le reste de mon matériel de rééducation. Heureusement, il me reste l’ipad et les livres numériques.
J’ai donc quelques ouvrages sur les étagères de ma tablette que je me propose de vous présenter aujourd’hui et vendredi prochain.

Je suis qui moi ? de Apps of all nations (gratuit)

C’est l’histoire d’un petit lapin qui se demande qui il est. Il se compare à différents animaux pour essayer de trouver ses origines.

Les illustrations d’Ursula Schmidt sont très belles et l’application est interactive : les enfants peuvent cliquer sur plusieurs éléments de l’image statique pour déclencher des animations et des sons.

Au niveau des menus on peut choisir la voix du narrateur (enfant, adulte, ou pas de narration), activer ou pas la musique de fond, laisser les pages se tourner seules ou pas, et utiliser un microphone pour enregistrer soi-même l’histoire.

Le + en rééducation: la structure des phrases est redondante d’une page à l’autre ce qui est plutôt pratique, que ce soit avec des petits en rééducation de langage ou des plus grands apprentis lecteurs.

Le petit escargot de Rye (gratuit)

C’est l’histoire d’un petit escargot qui en a marre de porter sa coquille sur son dos. Il rencontre une chenille puis un ver de terre et demande à sa mère pourquoi eux n’ont pas besoin de coquille pour se protéger.
Les illustrations sont jolies et la voix de la conteuse est très agréable. Par contre cela reste un livre d’images, il n’y a pas d’interactions possibles pour les enfants dans l’application.
En ce qui concerne les menus il y a possibilité d’entendre ou pas la voix de la conteuse, de laisser les pages se tourner seules ou pas, et de voir le texte intégral de l’histoire en plusieurs langues.

Le + en rééducation : on peut essayer de trouver pourquoi les autres animaux n’ont pas besoin de coquille.

Pénélope à la ferme de Gallimard Jeunesse (3,99€)

Cette application est un vrai bijou d’interactivité pour les petits. Pénélope se promène dans la ferme et les enfants sont amenés à effectuer plusieurs actions pour l’aider dans ses tâches quotidiennes (retrouver les bébés, nourrir les animaux…) Le texte est écrit à chaque fois mais est automatiquement lu par la narratrice qui donne aussi les consignes pour aider Pénélope.

Le + en rééducation : on peut guider l’enfant avec des termes topologiques pour la recherche des bébés animaux ou du doudou de Pénélope (en lui faisant nous raconter où ils étaient cachés). Très riche au niveau du lexique (bébés animaux, alimentation…)

Le garçon qui criait au loup de Fairy Tale (0,79€)

Il s’agit de l’histoire classique tirée des fables d’Esope.
L’application ne propose aucun réglage, ni la possibilité de se faire lire l’histoire par un narrateur, ni celle de couper la musique qui est un peu répétitive. Par contre les dessins sont sympathiques et de nombreux éléments des décors sont cliquables. Enfin il est à noter deux belles fautes d’accord sur les deux dernières pages qui feront crisser des dents les plus puristes.

Le + en rééducation : comme pour toutes les fables c’est surtout le débat qui aura lieu autour qui est intéressant.

Livre promenade magique – Ma ville – de Wonderkind (0,79€)

Pas de texte ici mais trois tableaux animés dans lesquels de nombreuses animations se cachent. Un bon prétexte pour découvrir et raconter et une application dont j’aime beaucoup les graphismes.

Le + en rééducation : le travail possible sur les prépositions, le lexique, la temporalité, l’exploration visuelle.

Painting With Time

L’application iPad dont je vais vous parler aujourd’hui me fait ouvrir des yeux ébahis à chaque fois que je l’utilise.

L’idée, c’est tout simplement de « peindre avec le temps ». Oui oui, vous m’avez bien comprise !

En fait le principe c’est d’avoir 2 (ou plus) photos d’un même endroit prises à des moments différents, et de les faire apparaître les unes après les autres, les unes sur les autres.

L’avantage de faire ça sur iPad c’est que l’on peut utiliser l’écran tactile comme un tableau, son doigt comme un pinceau, et donc passer par dessus la première image pour faire apparaître la deuxième… étape par étape, ou morceau par morceau.

J’adore l’utiliser avec mes patients car ils sont toujours abasourdis de voir les changements.

Comment je l’utilise avec mes patients ?

  • je leur fais manipuler l’application tout simplement, et découvrir les différentes images proposées. Ils doivent alors raconter ce qui se passe, décrire les images,
  • on peut aussi regarder la première image et essayer de deviner comment la situation va évoluer,
  • ou encore utiliser l’option « slice » et essayer de recomposer l’une des images comme une sorte de puzzle,
  • enfin on peut imaginer quelles photos on pourrait prendre de notre côté si on voulait fabriquer une nouvelle série.

Il existe 2 applications toutes les deux développées par Red Hill Studio : Painting With Time (0,79€) et Painting With Time : Climate Change (1,59€).

Dans la première vous trouverez toutes sortes de photos : un paysage durant les 4 saisons, la différence entre marée haute et marée basse, la barbe d’un homme qui pousse, une chambre qui est en train d’être rangée, la réalisation d’une fresque murale, la photo de la même femme de 18 à 80 ans…

Dans la seconde vous trouverez plutôt des images en lien avec le changement climatique (d’où le titre !) : c’est à dire des fontes de glaciers, la montée des eaux sur la côte, la disparition du lac Powel, etc…

Bref deux applications de qualité !
Et d’ailleurs si j’ai bien suivi une nouvelle version devrait sortir au mois d’avril, avec la possibilité d’ajouter nos propres photos et donc de rendre l’application encore plus utile en rééducation !

Je trouve que dans ce cas là le numérique nous apporte un vrai plus par rapport à nos traditionnelles histoires séquentielles.

Et vous ? Seriez-vous prêt à utiliser cette application avec vos patients ? Voyez-vous d’autres manières de l’utiliser en rééducation ?

Il était une histoire

Sur Ortho & Co. on trouve de tout à propos des nouvelles technologies : des tutoriaux pour utiliser au mieux des logiciels grand public, des applications ipad, mais aussi des sites internet.
Celui que je veux vous présenter aujourd’hui mérite vraiment d’être connu car il est d’une grande qualité. Il s’agit du site iletaitunehistoire.com.

C’est un site co-créé par la Maif et Rue Des Ecoles. A l’origine il est destiné aux parents et aux enseignants mais comme je le disais dans la présentation du blog : peu importent les outils, c’est ce que nous en faisons qui les transforme en outils de rééducation.

Donc comme l’indique son nom, « il était une histoire » nous présente des albums et des histoires, des contes et légendes, des fables et poésies, des comptines et chansons, des documentaires.

Tous sont joliment illustrés et il y a possibilité d’écouter le texte en étant simplement visiteur du site.
Si en plus vous vous inscrivez gratuitement, vous pourrez télécharger l’histoire en .pdf (texte et illustrations), télécharger l’histoire en .mp3 (audio), et accéder à plein de bonus (des compléments sur l’histoire, des petits jeux).
Je viens de découvrir par ailleurs en écrivant ce billet qu’il existe sur l’accès enseignant de nombreuses fiches donnant des idées d’activités à faire à l’école, du CP au CM2.

Ses avantages

  • site gratuit,
  • grande qualité éditoriale,
  • mises à jour fréquentes (une nouvelle histoire par semaine au minimum),
  • histoires présentées à l’écrit et à l’oral,
  • mise en page claire et aérée, pas de pub envahissante.

Ses inconvénients

  • pour certaines comptines la voix de la chanteuse et les effets qu’elle lui donne me font vraiment crisser des dents

Comment je l’utilise avec mes patients ?

Une histoire est un support très riche à utiliser en orthophonie. Je ne ferai donc pas la liste de tous les objectifs que l’on peut se fixer avec nos patients mais je vous propose de vous présenter ce que j’ai fait avec Quentin, 6 ans, souffrant d’un retard de langage important (les noms de mes patients sont volontairement modifiés).

Avec Quentin je suis partie de l’histoire « Un hérisson tout mignon« 

Nous avons d’abord écouté le texte à deux reprises, puis je lui ai demandé de me la raconter. J’ai enregistré son récit pour que nous puissions le réécouter plus tard. Nous avons ensuite écouté le texte une nouvelle fois, en regardant l’image cette fois-ci.

Dans l’histoire, certains mots n’étaient pas connus de Quentin, nous avons donc recherché ensemble leur signification, et nous les avons dessinés.

Nous avons aussi profité du texte de cette histoire pour travailler sur la formulation passive. Suite à la phrase : « cette mission nous a été confiée par le roi de la forêt », nous avons imaginé plusieurs missions qui pourraient nous être confiées, et par qui. Nous les avons illustrées et nous avons ensuite joué les petites scénettes dans le bureau (en tirant au hasard une mission chacun son tour).

Par exemple cela donnait des scénettes comme celle-ci :
– « Que fais-tu Quentin ?
– Je range ma chambre.
– Qui t’a confié cette mission ?
– Cette mission m’a été confiée par ma maman. »

Cette histoire a également été à l’origine d’un travail sur le champ lexical des insectes (comme la coccinelle et le papillon du début de l’histoire). J’ai proposé plusieurs activités comme le classement d’images (insecte/pas insecte, qui pique/qui pique pas, qui vole/qui vole pas), et la fabrication de nouveaux insectes bizarres à partir d’une application iPad (Bug Builder).

Enfin nous avons travaillé sur la conscience des rimes. Nous avons écouté chaque phrase de l’histoire, et trouvé la rime. J’ai ensuite proposé 2 autres fins de phrases (sémantiquement correctes) et Quentin devait choisir celle qui rimait également.

Tout ce travail a bien entendu été étalé sur plusieurs séances, et à chaque fois nous commencions par écouter l’histoire.
A la fin de ce travail, j’ai proposé à Quentin de me la raconter à nouveau. Je l’ai enregistré et nous avons écouté les 2 versions de son histoire.

Au final cette histoire m’aura permis de travailler (entre autres…) :

  • l’attention auditive,
  • la structure morphosyntaxique de la forme passive,
  • le champ lexical des insectes,
  • la conscience des rimes,
  • le récit.

Et vous ? Utilisez-vous des histoires avec vos patients en rééducation ? Avez-vous trouvé votre bonheur sur iletaitunehistoire.com ?
Seriez-vous intéressés par le matériel que j’ai créé autour de cette histoire ?